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<p class="chapeau">Le projet <em>A.C.T. Democ[k]racy</em> poursuit son cheminement. Après sa première étape rennaise cet hiver, il prend place à Eindhoven selon les mêmes modalités : une exposition, une résidence, un séminaire.</p>
<h3>Exposition – <em>Occupy UBB</em></h3>
25 mai – 29 juin 2013, Onomatopee - Eindhoven
La fondation Altart, structure co-organisatrice du projet A.C.T., a invité les étudiants de <em>Occupy UBB</em> (Universitatea Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca) à rendre compte de leur mouvement de contestation.
« Certaines expositions abritent de la poésie de façon inhérente… mais cela ne signifie pas que l’on doive adopter une posture contemplative. Nous ne sommes pas là pour ça. Nous sommes plus que des récipients passifs d’un savoir hégémonique produit par la domination actuelle. Nous sommes tous des producteurs de savoir, des contributeurs culturels. Et ceci est une exposition qui encourage la transformation. Alors vous pouvez vous mettre à faire, défaire et refaire l’exposition. Commencez dès maintenant.
Nous exposons ici nos histoires et nos objets, liés au mouvement <em>Occupy</em> de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj, Roumanie (du 21 mars au 9 avril 2013). Ces histoires sont racontées par nous – la communauté qui a fait exister <em>Occupy</em> - et concernent les processus collectifs d’organisation de débats publics, de workshops, la formulation de revendication et les négociations qui ont pris place.
L’assortiment d’objets qui vous est proposé n’a vocation qu’à être une porte d’entrée, pour pénétrer au sein de l’histoire et faire partie de <em>Occupy Cluj</em>. Ce sont des agents de connectivité. Pensez à la manière dont ces objets ont été extraits de leur habitat d’origine et ont perdu une part de leur enchantement par le processus d’exposition, ici. C’est pourquoi nous avons besoin que vous les re-contextualisiez ou, mieux, que vous les trans-contextualisiez. Pensez que les objets n’opèrent que lorsqu’ils sont utilisés, donnés, qu’ils circulent. Alors permettez-vous de réarranger les objets. Amenez-les à la maison. Ramenez- les, ou pas. Amenez vos propres objets. Et commentez ces objets et ces histoires, en vous servant des post-it mis à disposition, ou de quelque autre manière. Aucune opinion n’est insignifiante, aucune histoire n’est trop petite.
Tout comme les histoires que nous exposons révèlent des relations de pouvoir, des dépendances et des solidarités parmi les Occupants et au-delà, la façon dont vous utilisez cette exposition (histoires et objets) ne devrait pas être une simple articulation de significations préconçues mais des formes hybrides de matérialité et de socialité. Pensez à la façon dont vos actions entrent en résonnance avec la communauté <em>Occupy</em>. Alors, l’exposition devient vôtre et une exposition à propos de vous.
Après un mois, nous rassemblerons ce en quoi cette exposition aura mué et nous l’exposerons à nouveau à Cluj. Dans ce processus de médiation, l’exposition est à même de développer une surface de contact entre Eindhoven et Cluj, où la participation devient une technologie sociale et produit – dans le cadre de notre expérience partagée du quotidien – un savoir partagé et une histoire commune. »
<p class="notes">István Szakáts, Commissaire délégué.</p>
<h3>Séminaire – <em>P</em><em>oésie et liberté</em> <strong>
</strong></h3>
23 mai 2013, Auditorium du van Abbemuseum
Écrivains, critiques et artistes ont livré leur point de vue sur la poétique et les enjeux politiques liés au langage dans le contexte européen ont été abordés. La projection de films et une performance sont venues enrichir les débats.
<strong>Samuel Vriezen, </strong><strong><em>Lenin’s desire an poetry</em></strong>
Le poète et critique Samuel Vriezen est actuellement à la recherche de modèles d’amour-nostalgie, qui permettraient d’actualiser les analyses de Lénine au temps présent, où les différences de classes ne semblent plus compter autant. Pour ce second séminaire <em>A.C.T</em>., Samuel Vriezen lit le What to do ? de Lénine à l’aune de la poésie amoureuse des troubadours et poètes néerlandais, de Herman Gorter à Gertrude Starink.
<strong>Joop Hazenberg,</strong><strong><em> Langages et crise de légitimité et de gouvernance de l’Union européenne</em></strong>
Joop Hazenberg, observateur des mutations européennes, s’est penché sur l’un des aspects de la crise : le langage. La diversité des langues de l’Europe embarrasse le dialogue et l’intercompréhension. Ceci dépasse les 22 langues officielles de l’Union européenne. Au-delà, le langage technique et bureaucratique, utilisé par la Commission et le Parlement européen, peine à atteindre les « citoyens ». Par ailleurs, les langages des politiques européennes et nationales diffèrent les unes des autres. À cela s’ajoute le retour des langues locales.
<strong>Geert van Mil, Doris Denekamp, Ana-Maria Murg, <em>Occupy</em>, multiple experiences</strong>
<em>Occupy</em> est-il poétique ? Geert van Mil et Doris Denekamps de artists@occupy Amsterdam ont discuté avec István Szakáts, Président de la Fondation Altart et commissaire délégué de l’exposition <em>Occupy UBB</em> et Ana-Maria Murg, l’une des étudiantes de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj et co-commissaire. Leurs échanges ont porté sur les aspects politiques, symboliques et poétiques des mouvements d’occupation qui essaiment à la suite des Indignés, de <em>Occupy Wall Street</em> et du printemps arabe.
La spécificité de la place de l’artiste-citoyen dans l’espace public a été questionnée en particulier lors de ces échanges d’expériences d’occupation.
<strong>Bogdan Iacob, <em>Artist, Freedom, revolution</em> </strong>
Bogdan Iacob, historien de l’art et tuteur à l’Université d’Art et de Design de Cluj a fait une présentation sur le thème « Artistes, liberté, révolution ». Analysant des situations politiques, économiques, et les positionnements de certains artistes dans ces contextes historiques, il a analysé les façons dont les créations de l’artiste peuvent affecter la sphère de l’identité et des communautés. Dr. Joost de Bloois, maître de conférences à l’Université d’Amsterdam au département de Littérature et de <em>Cultural Studies</em> lui a répondu et une conversation s’est engagée entre les deux hommes, approfondissant les questionnements soulevés par le premier.
<strong><em>Arte Util, </em>u</strong><strong>n projet initié par </strong><strong>Tania Bruguera</strong>
Nick Aikens, conservateur invité au van Abbemuseum de Eindhoven a présenté le projet <em>Arte Util</em> initié par l’artiste Tania Bruguera, qui suggère d’envisager l’art comme un dispositif ou un outil. <em>Arte Util</em> imagine, crée et met en œuvre des projets dont les résultats sont bénéfiques sur le plan social.
<strong>Sarah van Lamsweerde, </strong><strong><em>80 words, u</em></strong><strong>n concept et une performance de Sarah van Lamsweerde et une production Veem Theatre. </strong>Un projet sur le langage et ce qui arrive lorsque seuls 80 mots permettent de le parler. Peut-on encore faire confiance au langage comme monnaie d’échange, maintenant que la liberté de parole souffre d’une forte inflation. L’(auto)-censure peut-elle être positive ? Dans cette performance, la chercheuse Sarah van Lamsweerde guide le spectateur par le biais d’un diaporama. Celui-ci est introduit au sein de l’objet singulier de son attention ; mots et gestes sont mis à nus ; l’imagination est encouragée à combiner des expressions-fantômes avec des images, ne laissant d’autre choix que de tirer des conclusions très subjectives.
<strong>Nicoline van Harskamp, <em>Any other Business, </em>u</strong><strong>n film de Nicoline van Harskamp</strong>
<em>Any Other Business</em> est un film constitué de dix débats scénarisés, mis en scène et joués par des acteurs, devant une audience, convoquée pour l’occasion. À partir d’une archive privée, un enregistrement de débats publics, van Harskamp a sélectionné dix enregistrements incluant un moment critique ou une « intrigue ». Elle en a compilé les scripts pour la mise en scène de <em>Any other Business</em>. Ainsi, dans trois pièces différentes d’un centre de conventions, trente-cinq acteurs ont joué dix réunions, durant six heures. Dans le cours de l’après-midi, une intrigante narration s’est développée, à mesure que les intervenants se battaient pour réprimer leur urgence à agir plutôt qu’à parler. Les forces physiques et les désirs à l’œuvre dans les débats politiques ordinaires étaient ainsi mis à nu, et l’impossibilité de limiter la politique à un processus rationnel d’interaction verbale mis en exergue. Durant le séminaire, 3 scènes de Any other Business ont été projetées : <em>New business governments</em>, <em>Uniformity in public conduct and property</em> et <em>Witch hunt</em>.
<h3><strong>Résidence – L’EESAB et l’UAD à Onomatopee</strong></h3>
16 – 26 mai 2013, Onomatopee - Eindhoven
Exposition des résultats : 26 mai – 7 juin 2013
Pendant 10 jours, des étudiants et professeurs de l’EESAB–site de Rennes et de l’université d’Art et de Design de Cluj ont travaillé sur la notion d’identité culturelle en Europe et confronté leurs pratiques avec le contexte néerlandais et international.
<strong>L’EESAB-site de Rennes à Onomatopee</strong>
Des étudiants des sections Art et Communication de l’EESAB-site de Rennes ont entamé un travail de réflexion autour des relations entre l’art et la démocratie au sein d’un workshop <em>A.C.T.</em> d’une douzaine d’élèves, suite à la première résidence <em>A.C.T.</em> à Rennes : l’UAD en résidence à l’EESAB-site de Rennes, en novembre 2012. Ce workshop regroupant une douzaine d’étudiants a été mené par trois professeurs : Olivier Lebrun (Design graphique), Dominique Abensour (commissaire indépendante, critique, Histoire et théorie de l’art) et George Dupin (Photographie). Une exposition, A.C.T. Documents, à l’EESAB–site de Rennes, a permis au étudiants de rendu compte de ce travail.
Axel Benassis, Lionel Melin, Paloma Moin se sont rendus en résidence à Onomatopee, guidés par Oivier Lebrun. Les étudiants ont choisi de travailler sur les notions de strates. Leur projet s’inspire d’un calendrier effeuillable. Il se constitue d’un journal de la résidence des étudiants à Eindhoven et, en contraste, d’une sélection opérée dans l’actualité mondiale que les élèves font entrer en résonance avec l’objet « art et démocratie ». Il regroupe par ailleurs des photos de leur déambulations dans la ville, les traces du savoir accumulé (lectures, discussions…) et divers éléments écrits émanant l’ensemble des résidents à Onomatopee.
<strong>L’UAD à Onomatopee</strong>
La visite de la St. Joost Art School de Den Bosch a inspiré Aliz Patcas et George Minhea : le projet Your Story about My Story (Votre histoire à propos de mon histoire). L’étudiante en Design Industriel à l’UAD et son professeur ont observé et photographié les espaces de travail individuels des étudiants : images, photographies, et autres objets qui les inspiraient. Pour l’exposition à Onomatopee, ils ont créé des posters questionnant la façon dont un atelier représente l’artiste. Que raconte l’espace de travail l’artiste ? Peut-on deviner les contours de cet espace, dès lors que l’on connait un artiste ?
<strong>Découverte de l’enseignement en école d’art aux Pays-Bas et de la scène artistique locale</strong>
La résidence a constitué l’opportunité de découvrir les spécificités de l’enseignement au sein d’une école d’art aux Pays-Bas, à travers les visites de l’Art School Kunstacademie St. Joost (AKV, ‘s-Hertogenbosch), de la Design Academy Eindhoven et de l’échange avec les étudiants et les enseignants de ces écoles. Hébergés par des étudiants et de jeunes artistes, c’est de l’intérieur que le contexte estudiantin et artistique local a pu être découvert par les résidents.
Deux artistes ont mené des workshops pour les étudiants en residence : Björn Andreassen, <em>A Flower Booth on The High Street</em> et Jozua Zaagman, <em>Situationnist Mapping</em>.
Björn Andreassen a conçu un espace cinéma et bar. Ce workshop a été mis en œuvre en référence à un précédent projet des étudiants de l’EESAB de Rennes, qui n’avait pas pu être mené à bout : l’organisation d’un espace contrastant avec la salle de conférence classique, prétendant hypocritement que chacun partage le même statut. C’est ici un espace modulaire où chacun choisit sa place et où tout peut être chaise ou table, qui a été dessiné puis mis en œuvre.
Jozua Zaagman a mené les étudiants à parcourir Eindhoven en suivant une ligne droite, dessinée sur un plan topographique, dépourvu des noms de rues. Une heure de marche à partir d’Onomatopee, puis 15 minutes d’attente au point d’arrivée, avant de revenir au point de départ : une bonne façon de créer un lien entre les individus et la ville.
Le projet A.C.T. Democ[k]racy poursuit son cheminement. Après sa première étape rennaise cet hiver, il prend place à Eindhoven selon les mêmes modalités : une exposition, une résidence, un séminaire.
Exposition – Occupy UBB
25 mai – 29 juin 2013, Onomatopee - Eindhoven
La fondation Altart, structure co-organisatrice du projet A.C.T., a invité les étudiants de Occupy UBB (Universitatea Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca) à rendre compte de leur mouvement de contestation.
« Certaines expositions abritent de la poésie de façon inhérente… mais cela ne signifie pas que l’on doive adopter une posture contemplative. Nous ne sommes pas là pour ça. Nous sommes plus que des récipients passifs d’un savoir hégémonique produit par la domination actuelle. Nous sommes tous des producteurs de savoir, des contributeurs culturels. Et ceci est une exposition qui encourage la transformation. Alors vous pouvez vous mettre à faire, défaire et refaire l’exposition. Commencez dès maintenant.
Nous exposons ici nos histoires et nos objets, liés au mouvement Occupy de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj, Roumanie (du 21 mars au 9 avril 2013). Ces histoires sont racontées par nous – la communauté qui a fait exister Occupy - et concernent les processus collectifs d’organisation de débats publics, de workshops, la formulation de revendication et les négociations qui ont pris place.
L’assortiment d’objets qui vous est proposé n’a vocation qu’à être une porte d’entrée, pour pénétrer au sein de l’histoire et faire partie de Occupy Cluj. Ce sont des agents de connectivité. Pensez à la manière dont ces objets ont été extraits de leur habitat d’origine et ont perdu une part de leur enchantement par le processus d’exposition, ici. C’est pourquoi nous avons besoin que vous les re-contextualisiez ou, mieux, que vous les trans-contextualisiez. Pensez que les objets n’opèrent que lorsqu’ils sont utilisés, donnés, qu’ils circulent. Alors permettez-vous de réarranger les objets. Amenez-les à la maison. Ramenez- les, ou pas. Amenez vos propres objets. Et commentez ces objets et ces histoires, en vous servant des post-it mis à disposition, ou de quelque autre manière. Aucune opinion n’est insignifiante, aucune histoire n’est trop petite.
Tout comme les histoires que nous exposons révèlent des relations de pouvoir, des dépendances et des solidarités parmi les Occupants et au-delà, la façon dont vous utilisez cette exposition (histoires et objets) ne devrait pas être une simple articulation de significations préconçues mais des formes hybrides de matérialité et de socialité. Pensez à la façon dont vos actions entrent en résonnance avec la communauté Occupy. Alors, l’exposition devient vôtre et une exposition à propos de vous.
Après un mois, nous rassemblerons ce en quoi cette exposition aura mué et nous l’exposerons à nouveau à Cluj. Dans ce processus de médiation, l’exposition est à même de développer une surface de contact entre Eindhoven et Cluj, où la participation devient une technologie sociale et produit – dans le cadre de notre expérience partagée du quotidien – un savoir partagé et une histoire commune. »
István Szakáts, Commissaire délégué.
Séminaire – Poésie et liberté
23 mai 2013, Auditorium du van Abbemuseum
Écrivains, critiques et artistes ont livré leur point de vue sur la poétique et les enjeux politiques liés au langage dans le contexte européen ont été abordés. La projection de films et une performance sont venues enrichir les débats.
Samuel Vriezen, Lenin’s desire an poetry
Le poète et critique Samuel Vriezen est actuellement à la recherche de modèles d’amour-nostalgie, qui permettraient d’actualiser les analyses de Lénine au temps présent, où les différences de classes ne semblent plus compter autant. Pour ce second séminaire A.C.T., Samuel Vriezen lit le What to do ? de Lénine à l’aune de la poésie amoureuse des troubadours et poètes néerlandais, de Herman Gorter à Gertrude Starink.
Joop Hazenberg, Langages et crise de légitimité et de gouvernance de l’Union européenne
Joop Hazenberg, observateur des mutations européennes, s’est penché sur l’un des aspects de la crise : le langage. La diversité des langues de l’Europe embarrasse le dialogue et l’intercompréhension. Ceci dépasse les 22 langues officielles de l’Union européenne. Au-delà, le langage technique et bureaucratique, utilisé par la Commission et le Parlement européen, peine à atteindre les « citoyens ». Par ailleurs, les langages des politiques européennes et nationales diffèrent les unes des autres. À cela s’ajoute le retour des langues locales.
Geert van Mil, Doris Denekamp, Ana-Maria Murg, Occupy, multiple experiences
Occupy est-il poétique ? Geert van Mil et Doris Denekamps de artists@occupy Amsterdam ont discuté avec István Szakáts, Président de la Fondation Altart et commissaire délégué de l’exposition Occupy UBB et Ana-Maria Murg, l’une des étudiantes de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj et co-commissaire. Leurs échanges ont porté sur les aspects politiques, symboliques et poétiques des mouvements d’occupation qui essaiment à la suite des Indignés, de Occupy Wall Street et du printemps arabe.
La spécificité de la place de l’artiste-citoyen dans l’espace public a été questionnée en particulier lors de ces échanges d’expériences d’occupation.
Bogdan Iacob, Artist, Freedom, revolution
Bogdan Iacob, historien de l’art et tuteur à l’Université d’Art et de Design de Cluj a fait une présentation sur le thème « Artistes, liberté, révolution ». Analysant des situations politiques, économiques, et les positionnements de certains artistes dans ces contextes historiques, il a analysé les façons dont les créations de l’artiste peuvent affecter la sphère de l’identité et des communautés. Dr. Joost de Bloois, maître de conférences à l’Université d’Amsterdam au département de Littérature et de Cultural Studies lui a répondu et une conversation s’est engagée entre les deux hommes, approfondissant les questionnements soulevés par le premier.
Arte Util, un projet initié par Tania Bruguera
Nick Aikens, conservateur invité au van Abbemuseum de Eindhoven a présenté le projet Arte Util initié par l’artiste Tania Bruguera, qui suggère d’envisager l’art comme un dispositif ou un outil. Arte Util imagine, crée et met en œuvre des projets dont les résultats sont bénéfiques sur le plan social.
Sarah van Lamsweerde, 80 words, un concept et une performance de Sarah van Lamsweerde et une production Veem Theatre. Un projet sur le langage et ce qui arrive lorsque seuls 80 mots permettent de le parler. Peut-on encore faire confiance au langage comme monnaie d’échange, maintenant que la liberté de parole souffre d’une forte inflation. L’(auto)-censure peut-elle être positive ? Dans cette performance, la chercheuse Sarah van Lamsweerde guide le spectateur par le biais d’un diaporama. Celui-ci est introduit au sein de l’objet singulier de son attention ; mots et gestes sont mis à nus ; l’imagination est encouragée à combiner des expressions-fantômes avec des images, ne laissant d’autre choix que de tirer des conclusions très subjectives.
Nicoline van Harskamp, Any other Business, un film de Nicoline van Harskamp
Any Other Business est un film constitué de dix débats scénarisés, mis en scène et joués par des acteurs, devant une audience, convoquée pour l’occasion. À partir d’une archive privée, un enregistrement de débats publics, van Harskamp a sélectionné dix enregistrements incluant un moment critique ou une « intrigue ». Elle en a compilé les scripts pour la mise en scène de Any other Business. Ainsi, dans trois pièces différentes d’un centre de conventions, trente-cinq acteurs ont joué dix réunions, durant six heures. Dans le cours de l’après-midi, une intrigante narration s’est développée, à mesure que les intervenants se battaient pour réprimer leur urgence à agir plutôt qu’à parler. Les forces physiques et les désirs à l’œuvre dans les débats politiques ordinaires étaient ainsi mis à nu, et l’impossibilité de limiter la politique à un processus rationnel d’interaction verbale mis en exergue. Durant le séminaire, 3 scènes de Any other Business ont été projetées : New business governments, Uniformity in public conduct and property et Witch hunt.
Résidence – L’EESAB et l’UAD à Onomatopee
16 – 26 mai 2013, Onomatopee - Eindhoven
Exposition des résultats : 26 mai – 7 juin 2013
Pendant 10 jours, des étudiants et professeurs de l’EESAB–site de Rennes et de l’université d’Art et de Design de Cluj ont travaillé sur la notion d’identité culturelle en Europe et confronté leurs pratiques avec le contexte néerlandais et international.
L’EESAB-site de Rennes à Onomatopee
Des étudiants des sections Art et Communication de l’EESAB-site de Rennes ont entamé un travail de réflexion autour des relations entre l’art et la démocratie au sein d’un workshop A.C.T. d’une douzaine d’élèves, suite à la première résidence A.C.T. à Rennes : l’UAD en résidence à l’EESAB-site de Rennes, en novembre 2012. Ce workshop regroupant une douzaine d’étudiants a été mené par trois professeurs : Olivier Lebrun (Design graphique), Dominique Abensour (commissaire indépendante, critique, Histoire et théorie de l’art) et George Dupin (Photographie). Une exposition, A.C.T. Documents, à l’EESAB–site de Rennes, a permis au étudiants de rendu compte de ce travail.
Axel Benassis, Lionel Melin, Paloma Moin se sont rendus en résidence à Onomatopee, guidés par Oivier Lebrun. Les étudiants ont choisi de travailler sur les notions de strates. Leur projet s’inspire d’un calendrier effeuillable. Il se constitue d’un journal de la résidence des étudiants à Eindhoven et, en contraste, d’une sélection opérée dans l’actualité mondiale que les élèves font entrer en résonance avec l’objet « art et démocratie ». Il regroupe par ailleurs des photos de leur déambulations dans la ville, les traces du savoir accumulé (lectures, discussions…) et divers éléments écrits émanant l’ensemble des résidents à Onomatopee.
L’UAD à Onomatopee
La visite de la St. Joost Art School de Den Bosch a inspiré Aliz Patcas et George Minhea : le projet Your Story about My Story (Votre histoire à propos de mon histoire). L’étudiante en Design Industriel à l’UAD et son professeur ont observé et photographié les espaces de travail individuels des étudiants : images, photographies, et autres objets qui les inspiraient. Pour l’exposition à Onomatopee, ils ont créé des posters questionnant la façon dont un atelier représente l’artiste. Que raconte l’espace de travail l’artiste ? Peut-on deviner les contours de cet espace, dès lors que l’on connait un artiste ?
Découverte de l’enseignement en école d’art aux Pays-Bas et de la scène artistique locale
La résidence a constitué l’opportunité de découvrir les spécificités de l’enseignement au sein d’une école d’art aux Pays-Bas, à travers les visites de l’Art School Kunstacademie St. Joost (AKV, ‘s-Hertogenbosch), de la Design Academy Eindhoven et de l’échange avec les étudiants et les enseignants de ces écoles. Hébergés par des étudiants et de jeunes artistes, c’est de l’intérieur que le contexte estudiantin et artistique local a pu être découvert par les résidents.
Deux artistes ont mené des workshops pour les étudiants en residence : Björn Andreassen, A Flower Booth on The High Street et Jozua Zaagman, Situationnist Mapping.
Björn Andreassen a conçu un espace cinéma et bar. Ce workshop a été mis en œuvre en référence à un précédent projet des étudiants de l’EESAB de Rennes, qui n’avait pas pu être mené à bout : l’organisation d’un espace contrastant avec la salle de conférence classique, prétendant hypocritement que chacun partage le même statut. C’est ici un espace modulaire où chacun choisit sa place et où tout peut être chaise ou table, qui a été dessiné puis mis en œuvre.
Jozua Zaagman a mené les étudiants à parcourir Eindhoven en suivant une ligne droite, dessinée sur un plan topographique, dépourvu des noms de rues. Une heure de marche à partir d’Onomatopee, puis 15 minutes d’attente au point d’arrivée, avant de revenir au point de départ : une bonne façon de créer un lien entre les individus et la ville.
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<h3 class="titre-bloc">coodinateur</h3>
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<li>La Criée centre d'art contemporain, Rennes, France</li>
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<h3 class="titre-bloc">organisateurs</h3>
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<li><a href="http://www.eesab.fr/">école européenne supérieure d'art de Bretagne</a>, Rennes, France</li>
<li><a href="http://www.onomatopee.net/">Onomatopee,</a> Eindhoven, Pays-Bas</li>
<li><a href="http://www.altart.org/">fondation Altart</a>, Cluj-Napoca, Roumanie</li>
<li><a href="http://www.uad.ro/web/en/">university of art and design</a>, Cluj-Napoca, Roumanie</li>
<li><a href="https://www.kcb.org.rs/">kulturni centar beograda</a>, Belgrade, Serbie</li>
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<h3 class="titre-bloc">partenaires</h3>
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<li><a href="http://www.mainsdoeuvres.org/">Mains d’Œuvres</a>, Saint-Ouen, France</li>
<li>Art School Kuntsacademie St. Joost, Hertogenbosch, Pays-Bas</li>
<li><a href="http://www.fabricadepensule.ro/">Fabrica de Pensule</a>, Cluj-Napoca, Roumanie</li>
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<h3 class="titre-bloc">soutien</h3>
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<li><a href="http://eacea.ec.europa.eu/culture/programme/about_culture_fr.php"> programme culture de l’Union européenne</a></li>
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coodinateur
- La Criée centre d'art contemporain, Rennes, France
organisateurs
- école européenne supérieure d'art de Bretagne, Rennes, France
- Onomatopee, Eindhoven, Pays-Bas
- fondation Altart, Cluj-Napoca, Roumanie
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- kulturni centar beograda, Belgrade, Serbie
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Sarah van Lamsweerde, 80 Words – trailer
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Nicoline van Harskamp
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Olivier Lebrun
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Tania Bruguera
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