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<p class="chapeau">En 1992, l’artiste chorégraphe Catherine Contour débute une série d’autoportraits qu’elle poursuit encore à ce jour. L’invitation faite à l’artiste d’intervenir à La criée du 27 novembre au 15 décembre 2002 constitue une autre déclinaison de ces autoportraits, en même temps qu’elle propose de revisiter leurs précédentes déclinaisons. Les autoportraits de Catherine Contour n’ont pas de forme préétablie mais ils acquièrent une matérialité visuelle par le biais d’actions, de photographies, films super 8, témoins choisis par l’artiste, spectacles, rencontres avec des invités (artistes, critiques, théoriciens). De fait, chacun de ces registres, sans hiérarchie aucune, participent de l’autoportrait en constante transformation. Contrairement au genre établi de l’autoportrait, les autoportraits de Catherine Contour échappent à toute désignation et clôture d’une identité stable et unifiée.</p>
Ce qui prévaut alors dans les autoportraits de Catherine Contour, c’est la quête de ce qu’elle nomme un processus de « fabrique du corps » : panoplies (masques et vêtements) à expérimenter, éléments visuels, textuels et sonores à explorer, matériaux divers (ouate, nourriture...) à manipuler. De telles actions combinatoires et évolutives constituent un premier temps fondamental d’expérience où la notion d’autoportrait se refuse à une simple représentation figurative et achevée de l’artiste. Il importe de préciser que ce temps d’action et d’expérience corporelle accorde une importance à la spécificité du lieu d’intervention. De plus, la fabrique du corps produit du mouvement, de la matière, du son et touche le spectateur au-delà d’une simple activité scopique, à la différence des autoportraits peints, sculptés ou photographiés. Pourtant, il ne s’agit pas non plus d’un autoportrait dansé au sens d’une scénographie et d’une chorégraphie prédéfinies dont la forme serait exclusivement spectaculaire.
Catherine Contour réalise également des « autoportraits accompagnés », c’est-à-dire des invitations faites à des plasticiens, chorégraphes, musiciens ou théoriciens à proposer des matériaux constitutifs de leurs travaux. Ces rencontres ne constituent pas des à-côtés de l’autoportrait mais participent pleinement à sa pratique. De ce fait, la fabrique du corps s’accomplit également par un processus de subjectivation qui passe par l’échange et la rencontre avec l’autre. L’autoportrait n’est donc pas à concevoir dans une seule visée narcissique et ne se réduit pas à la notion contemporaine de l’intime. Seule ou en rencontre, Catherine Contour produit des autoportraits où est mise à l’épreuve la capacité du sujet à s’échanger.
La manifestation au sein de La Criée décline moins une forme d’exposition qu’un espace d’expérimentation évolutif permettant des mises en jeu de la pratique de l’autoportrait. Des anciens matériaux ayant servis aux précédents autoportraits sont montrés (polaroïds, textes, vidéos...). Durant les trois semaines de l’événement, l’artiste est présente au sein de La Criée pour engager une investigation de dispositifs, de formes d’actions, de rendez-vous avec les publics et de rencontres avec des invités. Pour chacune des trois semaines correspondent trois dispositifs qui sont mis en chantier :
Un dispositif eau
Un dispositif nourriture
Un dispositif horizontalité
En 1992, l’artiste chorégraphe Catherine Contour débute une série d’autoportraits qu’elle poursuit encore à ce jour. L’invitation faite à l’artiste d’intervenir à La criée du 27 novembre au 15 décembre 2002 constitue une autre déclinaison de ces autoportraits, en même temps qu’elle propose de revisiter leurs précédentes déclinaisons. Les autoportraits de Catherine Contour n’ont pas de forme préétablie mais ils acquièrent une matérialité visuelle par le biais d’actions, de photographies, films super 8, témoins choisis par l’artiste, spectacles, rencontres avec des invités (artistes, critiques, théoriciens). De fait, chacun de ces registres, sans hiérarchie aucune, participent de l’autoportrait en constante transformation. Contrairement au genre établi de l’autoportrait, les autoportraits de Catherine Contour échappent à toute désignation et clôture d’une identité stable et unifiée.
Ce qui prévaut alors dans les autoportraits de Catherine Contour, c’est la quête de ce qu’elle nomme un processus de « fabrique du corps » : panoplies (masques et vêtements) à expérimenter, éléments visuels, textuels et sonores à explorer, matériaux divers (ouate, nourriture...) à manipuler. De telles actions combinatoires et évolutives constituent un premier temps fondamental d’expérience où la notion d’autoportrait se refuse à une simple représentation figurative et achevée de l’artiste. Il importe de préciser que ce temps d’action et d’expérience corporelle accorde une importance à la spécificité du lieu d’intervention. De plus, la fabrique du corps produit du mouvement, de la matière, du son et touche le spectateur au-delà d’une simple activité scopique, à la différence des autoportraits peints, sculptés ou photographiés. Pourtant, il ne s’agit pas non plus d’un autoportrait dansé au sens d’une scénographie et d’une chorégraphie prédéfinies dont la forme serait exclusivement spectaculaire.
Catherine Contour réalise également des « autoportraits accompagnés », c’est-à-dire des invitations faites à des plasticiens, chorégraphes, musiciens ou théoriciens à proposer des matériaux constitutifs de leurs travaux. Ces rencontres ne constituent pas des à-côtés de l’autoportrait mais participent pleinement à sa pratique. De ce fait, la fabrique du corps s’accomplit également par un processus de subjectivation qui passe par l’échange et la rencontre avec l’autre. L’autoportrait n’est donc pas à concevoir dans une seule visée narcissique et ne se réduit pas à la notion contemporaine de l’intime. Seule ou en rencontre, Catherine Contour produit des autoportraits où est mise à l’épreuve la capacité du sujet à s’échanger.
La manifestation au sein de La Criée décline moins une forme d’exposition qu’un espace d’expérimentation évolutif permettant des mises en jeu de la pratique de l’autoportrait. Des anciens matériaux ayant servis aux précédents autoportraits sont montrés (polaroïds, textes, vidéos...). Durant les trois semaines de l’événement, l’artiste est présente au sein de La Criée pour engager une investigation de dispositifs, de formes d’actions, de rendez-vous avec les publics et de rencontres avec des invités. Pour chacune des trois semaines correspondent trois dispositifs qui sont mis en chantier :
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<li>La Criée centre d’art contemporain, Rennes</li>
<li>Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne</li>
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