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title | String Les illuminations de Noël |
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<h3>Histoire</h3>
Chaque année, à l'approche de Noël, les rues du monde entier s'illuminent. L'association entre Noël et la lumière existe depuis sa création. À l'origine, la période de Noël était une période de fêtes païennes où l'on célébrait le solstice d'hiver et le retour du soleil, de la lumière. Pour concurrencer ces fêtes, en 354 le pape Libère décide d'instaurer le 25 Décembre comme fête de la naissance du Christ. C'est aussi sur cette période, avant l'expansion du christianisme, que l'on faisait brûler un tronc d'arbre pendant plusieurs jours, durant la fête de Yule pour certains peuples germaniques notamment. Cette tradition a perduré par la suite pour la fête de Noël on l'on brulait une bûche pour assurer de bonnes récoltes pour l'année à venir. Coutume qui se traduit aujourd'hui sous la forme du traditionnel gâteau de Noël.
L'association entre la lumière et l'espace publique existe elle depuis l'antiquité, avec certaines grandes cités romaines et grecs éclairées de lanternes la nuit. Par la suite, au Moyen-âge, les villes n'ont que peu d'éclairages nocturnes. Pour un véritable éclairage public, il faut attendre 1667 à Paris, ville lumière, pour que soient instaurées des lanternes fixes au milieu et aux deux extrémités de chaque rue, puis 1766 pour voir apparaître les premiers réverbères à huile, et enfin 1878 lors de l'exposition universelle pour qu'enfin plusieurs places et avenues de la ville soient dotées d'ampoules électriques.
Concernant les illuminations de Noël, c'est en 1882 que Edward H. Johnson, associé de Thomas Edison, créé la première guirlande électrique. Il fabrique une guirlande de 80 ampoules de différentes couleurs dont il va décorer son sapin. Par la suite, les guirlandes lumineuses seront mises en vente à partir de 1890 et vont peu à peu se diffuser dans les foyers. En 1894 elles orneront pour la première fois le sapin de la maison blanche mais c'est en 1912 que la ville de Boston aura l'idée d'installer des sapins illuminés dans l'espace public. À Rennes, l'opéra a été le premier édifice du patrimoine de la ville à être illuminé. Il faudra attendre les années 60 pour que les éclairages de Noël impulsés par les villes se démocratisent réellement. Ceci se faisant conjointement à la mondialisation, l'augmentation des échanges culturels et la laïcisation des sociétés, la tradition religieuse de Noël se perd et devient petit à petit une fête familiale et profane.
<h3>Formes et symboliques</h3>
La perte de la tradition religieuse se perçoit aussi dans l'évolution des formes des illuminations. Dès que la technologie l'a permis, les éclairages publics de Noël ont pris des formes religieuses chrétiennes : anges, étoiles, crèches, etc. Mais petit à petit, surtout dans les pays déchristianisés et non-chrétiens, ces formes vont soit perdre leur symbolique religieuse (ex : l'étoile du berger), soit être supplantées par d'autres : Père Noël, cadeaux, etc.
Au-delà de la perte de leur sens religieux, les illuminations électriques ont pris, dès leur début, un caractère commercial mais aussi touristique. Chaque année leur installation est très attendue et créé de l'affluence. Les municipalités inscrivent leurs installations dans des programmes festifs où l'on retrouve généralement le marché de Noël de la ville (celui de Strasbourg par exemple) et d'autres événements.
Depuis 2016, un des parcours proposés par la ville de Rennes s’inscrit dans le thème et la tradition du gui. Chez les Celtes, le gui était une plante sacrée que les druides cueillaient avec des draps blancs pour la fête du solstice d’hiver marquant le retour du soleil et de la lumière. S’embrasser sous le gui était un rite païen. La plante a peu à peu été supplantée par le houx, symbole chrétien, mais le gui et le houx coexistent traditionnellement dans les décorations de Noël. Ces symboles ont été réinterprétés dans les parcours lumineux de la ville et leur diversité témoigne de la mondialisation des échanges culturels et de la laïcisation de la société.
<h3>Économie d'énergie</h3>
La mondialisation n'est pas le seul phénomène à impacter les installations de Noël. La prise de conscience environnementale débutée depuis le début des années 2000 a influencé les municipalités à faire évoluer leurs illuminations. Les ampoules classiques sont remplacées par des LED et de plus en plus de villes prennent d'autres initiatives en faveur des économies d'énergies : renouvellement régulier des décorations, technologies plus économes, périodes d'installation plus courtes, etc. Par exemple à Rennes en 2022 la municipalité a choisi, en accord avec son plan de sobriété énergétique, de réduire son périmètre d'installation de 34 % et de débuté une semaine plus tard la mise en place de ses éclairages. Elle renouvelle également régulièrement ses illuminations. Celles exposés lors de l'exposition de Judith Kakon ne sont donc pas toutes de la même génération technologique, il y en a même une qui n'a pas encore été accrochée dans l'espace publique.
Chaque année les décorations publiques de Noël suscitent de plus en plus de critique d'un point de vue économique mais aussi écologique. Une estimation de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) indique que les illuminations de Noël peuvent représenter jusqu'à 10 % en moyenne de la consommation électrique annuelle liée à l'éclairage public dans les collectivités locales.
HistoireChaque année, à l'approche de Noël, les rues du monde entier s'illuminent. L'association entre Noël et la lumière existe depuis sa création. À l'origine, la période de Noël était une période de fêtes païennes où l'on célébrait le solstice d'hiver et le retour du soleil, de la lumière. Pour concurrencer ces fêtes, en 354 le pape Libère décide d'instaurer le 25 Décembre comme fête de la naissance du Christ. C'est aussi sur cette période, avant l'expansion du christianisme, que l'on faisait brûler un tronc d'arbre pendant plusieurs jours, durant la fête de Yule pour certains peuples germaniques notamment. Cette tradition a perduré par la suite pour la fête de Noël on l'on brulait une bûche pour assurer de bonnes récoltes pour l'année à venir. Coutume qui se traduit aujourd'hui sous la forme du traditionnel gâteau de Noël. L'association entre la lumière et l'espace publique existe elle depuis l'antiquité, avec certaines grandes cités romaines et grecs éclairées de lanternes la nuit. Par la suite, au Moyen-âge, les villes n'ont que peu d'éclairages nocturnes. Pour un véritable éclairage public, il faut attendre 1667 à Paris, ville lumière, pour que soient instaurées des lanternes fixes au milieu et aux deux extrémités de chaque rue, puis 1766 pour voir apparaître les premiers réverbères à huile, et enfin 1878 lors de l'exposition universelle pour qu'enfin plusieurs places et avenues de la ville soient dotées d'ampoules électriques. Concernant les illuminations de Noël, c'est en 1882 que Edward H. Johnson, associé de Thomas Edison, créé la première guirlande électrique. Il fabrique une guirlande de 80 ampoules de différentes couleurs dont il va décorer son sapin. Par la suite, les guirlandes lumineuses seront mises en vente à partir de 1890 et vont peu à peu se diffuser dans les foyers. En 1894 elles orneront pour la première fois le sapin de la maison blanche mais c'est en 1912 que la ville de Boston aura l'idée d'installer des sapins illuminés dans l'espace public. À Rennes, l'opéra a été le premier édifice du patrimoine de la ville à être illuminé. Il faudra attendre les années 60 pour que les éclairages de Noël impulsés par les villes se démocratisent réellement. Ceci se faisant conjointement à la mondialisation, l'augmentation des échanges culturels et la laïcisation des sociétés, la tradition religieuse de Noël se perd et devient petit à petit une fête familiale et profane.Formes et symboliquesLa perte de la tradition religieuse se perçoit aussi dans l'évolution des formes des illuminations. Dès que la technologie l'a permis, les éclairages publics de Noël ont pris des formes religieuses chrétiennes : anges, étoiles, crèches, etc. Mais petit à petit, surtout dans les pays déchristianisés et non-chrétiens, ces formes vont soit perdre leur symbolique religieuse (ex : l'étoile du berger), soit être supplantées par d'autres : Père Noël, cadeaux, etc. Au-delà de la perte de leur sens religieux, les illuminations électriques ont pris, dès leur début, un caractère commercial mais aussi touristique. Chaque année leur installation est très attendue et créé de l'affluence. Les municipalités inscrivent leurs installations dans des programmes festifs où l'on retrouve généralement le marché de Noël de la ville (celui de Strasbourg par exemple) et d'autres événements. Depuis 2016, un des parcours proposés par la ville de Rennes s’inscrit dans le thème et la tradition du gui. Chez les Celtes, le gui était une plante sacrée que les druides cueillaient avec des draps blancs pour la fête du solstice d’hiver marquant le retour du soleil et de la lumière. S’embrasser sous le gui était un rite païen. La plante a peu à peu été supplantée par le houx, symbole chrétien, mais le gui et le houx coexistent traditionnellement dans les décorations de Noël. Ces symboles ont été réinterprétés dans les parcours lumineux de la ville et leur diversité témoigne de la mondialisation des échanges culturels et de la laïcisation de la société.Économie d'énergieLa mondialisation n'est pas le seul phénomène à impacter les installations de Noël. La prise de conscience environnementale débutée depuis le début des années 2000 a influencé les municipalités à faire évoluer leurs illuminations. Les ampoules classiques sont remplacées par des LED et de plus en plus de villes prennent d'autres initiatives en faveur des économies d'énergies : renouvellement régulier des décorations, technologies plus économes, périodes d'installation plus courtes, etc. Par exemple à Rennes en 2022 la municipalité a choisi, en accord avec son plan de sobriété énergétique, de réduire son périmètre d'installation de 34 % et de débuté une semaine plus tard la mise en place de ses éclairages. Elle renouvelle également régulièrement ses illuminations. Celles exposés lors de l'exposition de Judith Kakon ne sont donc pas toutes de la même génération technologique, il y en a même une qui n'a pas encore été accrochée dans l'espace publique. Chaque année les décorations publiques de Noël suscitent de plus en plus de critique d'un point de vue économique mais aussi écologique. Une estimation de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) indique que les illuminations de Noël peuvent représenter jusqu'à 10 % en moyenne de la consommation électrique annuelle liée à l'éclairage public dans les collectivités locales. |
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<h3>Histoire</h3>
<p>Chaque année, à l’approche de Noël, les rues du monde entier s’illuminent. L’association entre Noël et la lumière existe depuis sa création. À l’origine, la période de Noël était une période de fêtes païennes où l’on célébrait le solstice d’hiver et le retour du soleil, de la lumière. Pour concurrencer ces fêtes, en 354 le pape Libère décide d’instaurer le 25 Décembre comme fête de la naissance du Christ. C’est aussi sur cette période, avant l’expansion du christianisme, que l’on faisait brûler un tronc d’arbre pendant plusieurs jours, durant la fête de Yule pour certains peuples germaniques notamment. Cette tradition a perduré par la suite pour la fête de Noël on l’on brulait une bûche pour assurer de bonnes récoltes pour l’année à venir. Coutume qui se traduit aujourd’hui sous la forme du traditionnel gâteau de Noël.</p>
<p>L’association entre la lumière et l’espace publique existe elle depuis l’antiquité, avec certaines grandes cités romaines et grecs éclairées de lanternes la nuit. Par la suite, au Moyen-âge, les villes n’ont que peu d’éclairages nocturnes. Pour un véritable éclairage public, il faut attendre 1667 à Paris, ville lumière, pour que soient instaurées des lanternes fixes au milieu et aux deux extrémités de chaque rue, puis 1766 pour voir apparaître les premiers réverbères à huile, et enfin 1878 lors de l’exposition universelle pour qu’enfin plusieurs places et avenues de la ville soient dotées d’ampoules électriques.</p>
<p>Concernant les illuminations de Noël, c’est en 1882 que Edward H. Johnson, associé de Thomas Edison, créé la première guirlande électrique. Il fabrique une guirlande de 80 ampoules de différentes couleurs dont il va décorer son sapin. Par la suite, les guirlandes lumineuses seront mises en vente à partir de 1890 et vont peu à peu se diffuser dans les foyers. En 1894 elles orneront pour la première fois le sapin de la maison blanche mais c’est en 1912 que la ville de Boston aura l’idée d’installer des sapins illuminés dans l’espace public. À Rennes, l’opéra a été le premier édifice du patrimoine de la ville à être illuminé. Il faudra attendre les années 60 pour que les éclairages de Noël impulsés par les villes se démocratisent réellement. Ceci se faisant conjointement à la mondialisation, l’augmentation des échanges culturels et la laïcisation des sociétés, la tradition religieuse de Noël se perd et devient petit à petit une fête familiale et profane.</p>
<h3>Formes et symboliques</h3>
<p>La perte de la tradition religieuse se perçoit aussi dans l’évolution des formes des illuminations. Dès que la technologie l’a permis, les éclairages publics de Noël ont pris des formes religieuses chrétiennes : anges, étoiles, crèches, etc. Mais petit à petit, surtout dans les pays déchristianisés et non-chrétiens, ces formes vont soit perdre leur symbolique religieuse (ex : l’étoile du berger), soit être supplantées par d’autres : Père Noël, cadeaux, etc.</p>
<p>Au-delà de la perte de leur sens religieux, les illuminations électriques ont pris, dès leur début, un caractère commercial mais aussi touristique. Chaque année leur installation est très attendue et créé de l’affluence. Les municipalités inscrivent leurs installations dans des programmes festifs où l’on retrouve généralement le marché de Noël de la ville (celui de Strasbourg par exemple) et d’autres événements.</p>
<p>Depuis 2016, un des parcours proposés par la ville de Rennes s’inscrit dans le thème et la tradition du gui. Chez les Celtes, le gui était une plante sacrée que les druides cueillaient avec des draps blancs pour la fête du solstice d’hiver marquant le retour du soleil et de la lumière. S’embrasser sous le gui était un rite païen. La plante a peu à peu été supplantée par le houx, symbole chrétien, mais le gui et le houx coexistent traditionnellement dans les décorations de Noël. Ces symboles ont été réinterprétés dans les parcours lumineux de la ville et leur diversité témoigne de la mondialisation des échanges culturels et de la laïcisation de la société.</p>
<h3>Économie d’énergie</h3>
<p>La mondialisation n’est pas le seul phénomène à impacter les installations de Noël. La prise de conscience environnementale débutée depuis le début des années 2000 a influencé les municipalités à faire évoluer leurs illuminations. Les ampoules classiques sont remplacées par des LED et de plus en plus de villes prennent d’autres initiatives en faveur des économies d’énergies : renouvellement régulier des décorations, technologies plus économes, périodes d’installation plus courtes, etc. Par exemple à Rennes en 2022 la municipalité a choisi, en accord avec son plan de sobriété énergétique, de réduire son périmètre d’installation de 34 % et de débuté une semaine plus tard la mise en place de ses éclairages. Elle renouvelle également régulièrement ses illuminations. Celles exposés lors de l’exposition de Judith Kakon ne sont donc pas toutes de la même génération technologique, il y en a même une qui n’a pas encore été accrochée dans l’espace publique.</p>
<p>Chaque année les décorations publiques de Noël suscitent de plus en plus de critique d’un point de vue économique mais aussi écologique. Une estimation de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) indique que les illuminations de Noël peuvent représenter jusqu’à 10 % en moyenne de la consommation électrique annuelle liée à l’éclairage public dans les collectivités locales.</p>
HistoireChaque année, à l’approche de Noël, les rues du monde entier s’illuminent. L’association entre Noël et la lumière existe depuis sa création. À l’origine, la période de Noël était une période de fêtes païennes où l’on célébrait le solstice d’hiver et le retour du soleil, de la lumière. Pour concurrencer ces fêtes, en 354 le pape Libère décide d’instaurer le 25 Décembre comme fête de la naissance du Christ. C’est aussi sur cette période, avant l’expansion du christianisme, que l’on faisait brûler un tronc d’arbre pendant plusieurs jours, durant la fête de Yule pour certains peuples germaniques notamment. Cette tradition a perduré par la suite pour la fête de Noël on l’on brulait une bûche pour assurer de bonnes récoltes pour l’année à venir. Coutume qui se traduit aujourd’hui sous la forme du traditionnel gâteau de Noël. L’association entre la lumière et l’espace publique existe elle depuis l’antiquité, avec certaines grandes cités romaines et grecs éclairées de lanternes la nuit. Par la suite, au Moyen-âge, les villes n’ont que peu d’éclairages nocturnes. Pour un véritable éclairage public, il faut attendre 1667 à Paris, ville lumière, pour que soient instaurées des lanternes fixes au milieu et aux deux extrémités de chaque rue, puis 1766 pour voir apparaître les premiers réverbères à huile, et enfin 1878 lors de l’exposition universelle pour qu’enfin plusieurs places et avenues de la ville soient dotées d’ampoules électriques. Concernant les illuminations de Noël, c’est en 1882 que Edward H. Johnson, associé de Thomas Edison, créé la première guirlande électrique. Il fabrique une guirlande de 80 ampoules de différentes couleurs dont il va décorer son sapin. Par la suite, les guirlandes lumineuses seront mises en vente à partir de 1890 et vont peu à peu se diffuser dans les foyers. En 1894 elles orneront pour la première fois le sapin de la maison blanche mais c’est en 1912 que la ville de Boston aura l’idée d’installer des sapins illuminés dans l’espace public. À Rennes, l’opéra a été le premier édifice du patrimoine de la ville à être illuminé. Il faudra attendre les années 60 pour que les éclairages de Noël impulsés par les villes se démocratisent réellement. Ceci se faisant conjointement à la mondialisation, l’augmentation des échanges culturels et la laïcisation des sociétés, la tradition religieuse de Noël se perd et devient petit à petit une fête familiale et profane. Formes et symboliquesLa perte de la tradition religieuse se perçoit aussi dans l’évolution des formes des illuminations. Dès que la technologie l’a permis, les éclairages publics de Noël ont pris des formes religieuses chrétiennes : anges, étoiles, crèches, etc. Mais petit à petit, surtout dans les pays déchristianisés et non-chrétiens, ces formes vont soit perdre leur symbolique religieuse (ex : l’étoile du berger), soit être supplantées par d’autres : Père Noël, cadeaux, etc. Au-delà de la perte de leur sens religieux, les illuminations électriques ont pris, dès leur début, un caractère commercial mais aussi touristique. Chaque année leur installation est très attendue et créé de l’affluence. Les municipalités inscrivent leurs installations dans des programmes festifs où l’on retrouve généralement le marché de Noël de la ville (celui de Strasbourg par exemple) et d’autres événements. Depuis 2016, un des parcours proposés par la ville de Rennes s’inscrit dans le thème et la tradition du gui. Chez les Celtes, le gui était une plante sacrée que les druides cueillaient avec des draps blancs pour la fête du solstice d’hiver marquant le retour du soleil et de la lumière. S’embrasser sous le gui était un rite païen. La plante a peu à peu été supplantée par le houx, symbole chrétien, mais le gui et le houx coexistent traditionnellement dans les décorations de Noël. Ces symboles ont été réinterprétés dans les parcours lumineux de la ville et leur diversité témoigne de la mondialisation des échanges culturels et de la laïcisation de la société. Économie d’énergieLa mondialisation n’est pas le seul phénomène à impacter les installations de Noël. La prise de conscience environnementale débutée depuis le début des années 2000 a influencé les municipalités à faire évoluer leurs illuminations. Les ampoules classiques sont remplacées par des LED et de plus en plus de villes prennent d’autres initiatives en faveur des économies d’énergies : renouvellement régulier des décorations, technologies plus économes, périodes d’installation plus courtes, etc. Par exemple à Rennes en 2022 la municipalité a choisi, en accord avec son plan de sobriété énergétique, de réduire son périmètre d’installation de 34 % et de débuté une semaine plus tard la mise en place de ses éclairages. Elle renouvelle également régulièrement ses illuminations. Celles exposés lors de l’exposition de Judith Kakon ne sont donc pas toutes de la même génération technologique, il y en a même une qui n’a pas encore été accrochée dans l’espace publique. Chaque année les décorations publiques de Noël suscitent de plus en plus de critique d’un point de vue économique mais aussi écologique. Une estimation de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) indique que les illuminations de Noël peuvent représenter jusqu’à 10 % en moyenne de la consommation électrique annuelle liée à l’éclairage public dans les collectivités locales. |
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