Biographie des artistes

Hash
id Integer 14953
date String 2021-04-01 09:06:04
slug String biographie-des-artistes
title String Biographie des artistes
content String Aurélie Ferruel est originaire de Basse-Normandie et Florentine Guédon, de Vendée. Elles se rencontrent alors qu'elles sont étudiantes à l'école des Beaux-Arts d'Angers. Elles partagent un schéma familial similaire, et un intérêt commun pour la tradition en tant que lien intergénérationnel, vecteur de transmission de gestes et de savoirs. À Florentine, sa grand-mère enseigne l'art de la couture, et l'aiguille à coudre devient l'outil principal de sa pratique artistique. Le père d'Aurélie excelle aux concours de bucheron. Il transmet à sa fille une technique particulière : la sculpture à la tronçonneuse, qu'Aurélie fait sienne pour ses créations. À elles deux, elles forment depuis 2010 le duo Ferruel et Guédon. Travailler ensemble, c'est se placer au milieu, créer un commun qui ne pourrait exister si l'on était seul. Se former en un groupe c'est également une façon de mettre en avant ce qui nous lie, nos ressemblances, tout en gardant en tête les différences. Aurélie et Florentine partagent leurs idées, leurs pensées, et conçoivent leurs productions ensemble. Elles réalisent ces productions dans leurs ateliers respectifs,  Aurélie travaillant le bois et Florentine le textile, avant de les mettre en commun. Elles s'intéressent particulièrement à l'idée du groupe, du clan. Comment et pourquoi se rassemblent des gens ? Qu'est-ce qui fait groupe, quelle identité commune et quelles différences ? Elles inscrivent leur réflexion plastique dans une véritable démarche anthropologique, travaillant en immersion avec les communautés qu'elles rencontrent pour en déchiffrer les traditions, les mœurs, les rites, les chants, les danses et les objets. Elles recherchent les savoir-faire, les gestes particuliers que ces microsociétés peuvent leur enseigner, qu'ils soient proches comme leurs familles, ou plus lointains comme des <em>bikers</em>. En 2013, elles rassemblent leurs deux familles pour produire l'installation <em>Sisi la famille</em>. Celle-ci se compose de treize coiffes et d'une photographie. Toutes les coiffes ont une structure identique, mais se démarquent par les différents objets qu'elles arborent. Ces objets sont ceux par lesquels les membres de cette double famille ont choisi de se représenter. Une manière de refléter l'identité de chacun au sein de l'ensemble, de naviguer entre l'individuel et le collectif. L'humain, son histoire, sa mémoire et son savoir, est au cœur de leur pratique. Ferruel et Guédon s'imprègnent des cultures et traditions, les questionnent et les interprètent. Il en émerge des sculptures mêlant travail du bois et du tissu, céramique ou tissage. Parées de leurs  costumes, elles activent leurs sculptures par leurs danses et leurs chants lors de performances. il s'agit pour les artistes de "replacer le vivant qui est à la base de leur recherche, dans le processus de création qui les a nourries, comme les rencontres"<sup>1</sup>. Pour en découvrir davantage : http://ferruelguedon.com/ _ <sup>1 extrait de l'entretien de Ferruel et Guédon dans le cahier d'exposition <em>La Suée du didon</em>, au CRAC Le 19, 15 février au 19 avril 2020 : http://le19crac.com/expositions/suee-dindon</sup> [gallery ids="15006,15007,15004,15001,15003,15002"]
Aurélie Ferruel est originaire de Basse-Normandie et Florentine Guédon, de Vendée. Elles se rencontrent alors qu'elles sont étudiantes à l'école des Beaux-Arts d'Angers. Elles partagent un schéma familial similaire, et un intérêt commun pour la tradition en tant que lien intergénérationnel, vecteur de transmission de gestes et de savoirs. À Florentine, sa grand-mère enseigne l'art de la couture, et l'aiguille à coudre devient l'outil principal de sa pratique artistique. Le père d'Aurélie excelle aux concours de bucheron. Il transmet à sa fille une technique particulière : la sculpture à la tronçonneuse, qu'Aurélie fait sienne pour ses créations. À elles deux, elles forment depuis 2010 le duo Ferruel et Guédon. Travailler ensemble, c'est se placer au milieu, créer un commun qui ne pourrait exister si l'on était seul. Se former en un groupe c'est également une façon de mettre en avant ce qui nous lie, nos ressemblances, tout en gardant en tête les différences. Aurélie et Florentine partagent leurs idées, leurs pensées, et conçoivent leurs productions ensemble. Elles réalisent ces productions dans leurs ateliers respectifs,  Aurélie travaillant le bois et Florentine le textile, avant de les mettre en commun. Elles s'intéressent particulièrement à l'idée du groupe, du clan. Comment et pourquoi se rassemblent des gens ? Qu'est-ce qui fait groupe, quelle identité commune et quelles différences ? Elles inscrivent leur réflexion plastique dans une véritable démarche anthropologique, travaillant en immersion avec les communautés qu'elles rencontrent pour en déchiffrer les traditions, les mœurs, les rites, les chants, les danses et les objets. Elles recherchent les savoir-faire, les gestes particuliers que ces microsociétés peuvent leur enseigner, qu'ils soient proches comme leurs familles, ou plus lointains comme des bikers. En 2013, elles rassemblent leurs deux familles pour produire l'installation Sisi la famille. Celle-ci se compose de treize coiffes et d'une photographie. Toutes les coiffes ont une structure identique, mais se démarquent par les différents objets qu'elles arborent. Ces objets sont ceux par lesquels les membres de cette double famille ont choisi de se représenter. Une manière de refléter l'identité de chacun au sein de l'ensemble, de naviguer entre l'individuel et le collectif. L'humain, son histoire, sa mémoire et son savoir, est au cœur de leur pratique. Ferruel et Guédon s'imprègnent des cultures et traditions, les questionnent et les interprètent. Il en émerge des sculptures mêlant travail du bois et du tissu, céramique ou tissage. Parées de leurs  costumes, elles activent leurs sculptures par leurs danses et leurs chants lors de performances. il s'agit pour les artistes de "replacer le vivant qui est à la base de leur recherche, dans le processus de création qui les a nourries, comme les rencontres"1. Pour en découvrir davantage : http://ferruelguedon.com/ _ 1 extrait de l'entretien de Ferruel et Guédon dans le cahier d'exposition La Suée du didon, au CRAC Le 19, 15 février au 19 avril 2020 : http://le19crac.com/expositions/suee-dindon [gallery ids="15006,15007,15004,15001,15003,15002"]
excerpt String
content_filtered String <p>Aurélie Ferruel est originaire de Basse-Normandie et Florentine Guédon, de Vendée. Elles se rencontrent alors qu&rsquo;elles sont étudiantes à l&rsquo;école des Beaux-Arts d&rsquo;Angers. Elles partagent un schéma familial similaire, et un intérêt commun pour la tradition en tant que lien intergénérationnel, vecteur de transmission de gestes et de savoirs.</p> <p>À Florentine, sa grand-mère enseigne l&rsquo;art de la couture, et l&rsquo;aiguille à coudre devient l&rsquo;outil principal de sa pratique artistique. Le père d&rsquo;Aurélie excelle aux concours de bucheron. Il transmet à sa fille une technique particulière : la sculpture à la tronçonneuse, qu&rsquo;Aurélie fait sienne pour ses créations.</p> <p>À elles deux, elles forment depuis 2010 le duo Ferruel et Guédon. Travailler ensemble, c&rsquo;est se placer au milieu, créer un commun qui ne pourrait exister si l&rsquo;on était seul. Se former en un groupe c&rsquo;est également une façon de mettre en avant ce qui nous lie, nos ressemblances, tout en gardant en tête les différences. Aurélie et Florentine partagent leurs idées, leurs pensées, et conçoivent leurs productions ensemble. Elles réalisent ces productions dans leurs ateliers respectifs,  Aurélie travaillant le bois et Florentine le textile, avant de les mettre en commun.</p> <p>Elles s&rsquo;intéressent particulièrement à l&rsquo;idée du groupe, du clan. Comment et pourquoi se rassemblent des gens ? Qu&rsquo;est-ce qui fait groupe, quelle identité commune et quelles différences ? Elles inscrivent leur réflexion plastique dans une véritable démarche anthropologique, travaillant en immersion avec les communautés qu&rsquo;elles rencontrent pour en déchiffrer les traditions, les mœurs, les rites, les chants, les danses et les objets. Elles recherchent les savoir-faire, les gestes particuliers que ces microsociétés peuvent leur enseigner, qu&rsquo;ils soient proches comme leurs familles, ou plus lointains comme des <em>bikers</em>.</p> <p>En 2013, elles rassemblent leurs deux familles pour produire l&rsquo;installation <em>Sisi la famille</em>. Celle-ci se compose de treize coiffes et d&rsquo;une photographie. Toutes les coiffes ont une structure identique, mais se démarquent par les différents objets qu&rsquo;elles arborent. Ces objets sont ceux par lesquels les membres de cette double famille ont choisi de se représenter. Une manière de refléter l&rsquo;identité de chacun au sein de l&rsquo;ensemble, de naviguer entre l&rsquo;individuel et le collectif.</p> <p>L&rsquo;humain, son histoire, sa mémoire et son savoir, est au cœur de leur pratique. Ferruel et Guédon s&rsquo;imprègnent des cultures et traditions, les questionnent et les interprètent. Il en émerge des sculptures mêlant travail du bois et du tissu, céramique ou tissage. Parées de leurs  costumes, elles activent leurs sculptures par leurs danses et leurs chants lors de performances. il s&rsquo;agit pour les artistes de « replacer le vivant qui est à la base de leur recherche, dans le processus de création qui les a nourries, comme les rencontres »<sup>1</sup>.</p> <p>Pour en découvrir davantage : http://ferruelguedon.com/</p> <p>_</p> <p><sup>1 extrait de l&rsquo;entretien de Ferruel et Guédon dans le cahier d&rsquo;exposition <em>La Suée du didon</em>, au CRAC Le 19, 15 février au 19 avril 2020 : http://le19crac.com/expositions/suee-dindon</sup></p> <div class="rgg-container" data-rgg-id="1"> <div class="rgg-imagegrid captions-title captions-effect-none " data-rgg-id="1"> <a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Sisi-la-famille-2013-©François-Baglin-1024x683.jpg" data-rel="rgg" rel="rgg" title="Photographie &copy;Francois Baglin" class="rgg-simplelightbox size-medium rgg-img" data-src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Sisi-la-famille-2013-©François-Baglin-300x200.jpg" data-ratio="1.5" data-height="200" data-width="300" aria-label=""> </a> <a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Danse_avec_le_cul_ferruel.guedon.min-800x600-1.jpg" data-rel="rgg" rel="rgg" title="Photographie Marie Couratte&copy;" class="rgg-simplelightbox size-medium rgg-img" data-src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Danse_avec_le_cul_ferruel.guedon.min-800x600-1-300x263.jpg" data-ratio="1.1406844106464" data-height="263" data-width="300" aria-label=""> </a> <a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/La-fête-du-Rhoo-Rhoo-2018-©Jean-Sébastien-Rou-1024x683.jpg" data-rel="rgg" rel="rgg" title=" &copy;Jean-S&eacute;bastien Rou" class="rgg-simplelightbox size-medium rgg-img" data-src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/La-fête-du-Rhoo-Rhoo-2018-©Jean-Sébastien-Rou-300x200.jpg" data-ratio="1.5" data-height="200" data-width="300" aria-label=""> </a> <a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/53-1024x681.jpg" data-rel="rgg" rel="rgg" title="Photographie &copy;laurent grivet" class="rgg-simplelightbox size-medium rgg-img" data-src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/53-300x200.jpg" data-ratio="1.5" data-height="200" data-width="300" aria-label=""> </a> <a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/aurelie_ferruel_et_florentine_guedon_meules_de_foin_dansantes_2017._claurent_grivet_0-1024x681.jpg" data-rel="rgg" rel="rgg" title="Photographie &copy;laurent grivet" class="rgg-simplelightbox size-medium rgg-img" data-src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/aurelie_ferruel_et_florentine_guedon_meules_de_foin_dansantes_2017._claurent_grivet_0-300x200.jpg" data-ratio="1.5" data-height="200" data-width="300" aria-label=""> </a> <a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Annie-Jean-Rose-2018-©Matthieu-Dussol-2-684x1024.jpg" data-rel="rgg" rel="rgg" title="&copy;Matthieu Dussol" class="rgg-simplelightbox size-medium rgg-img" data-src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Annie-Jean-Rose-2018-©Matthieu-Dussol-2-200x300.jpg" data-ratio="0.66666666666667" data-height="300" data-width="200" aria-label=""> </a> </div> </div>

Aurélie Ferruel est originaire de Basse-Normandie et Florentine Guédon, de Vendée. Elles se rencontrent alors qu’elles sont étudiantes à l’école des Beaux-Arts d’Angers. Elles partagent un schéma familial similaire, et un intérêt commun pour la tradition en tant que lien intergénérationnel, vecteur de transmission de gestes et de savoirs.

À Florentine, sa grand-mère enseigne l’art de la couture, et l’aiguille à coudre devient l’outil principal de sa pratique artistique. Le père d’Aurélie excelle aux concours de bucheron. Il transmet à sa fille une technique particulière : la sculpture à la tronçonneuse, qu’Aurélie fait sienne pour ses créations.

À elles deux, elles forment depuis 2010 le duo Ferruel et Guédon. Travailler ensemble, c’est se placer au milieu, créer un commun qui ne pourrait exister si l’on était seul. Se former en un groupe c’est également une façon de mettre en avant ce qui nous lie, nos ressemblances, tout en gardant en tête les différences. Aurélie et Florentine partagent leurs idées, leurs pensées, et conçoivent leurs productions ensemble. Elles réalisent ces productions dans leurs ateliers respectifs,  Aurélie travaillant le bois et Florentine le textile, avant de les mettre en commun.

Elles s’intéressent particulièrement à l’idée du groupe, du clan. Comment et pourquoi se rassemblent des gens ? Qu’est-ce qui fait groupe, quelle identité commune et quelles différences ? Elles inscrivent leur réflexion plastique dans une véritable démarche anthropologique, travaillant en immersion avec les communautés qu’elles rencontrent pour en déchiffrer les traditions, les mœurs, les rites, les chants, les danses et les objets. Elles recherchent les savoir-faire, les gestes particuliers que ces microsociétés peuvent leur enseigner, qu’ils soient proches comme leurs familles, ou plus lointains comme des bikers.

En 2013, elles rassemblent leurs deux familles pour produire l’installation Sisi la famille. Celle-ci se compose de treize coiffes et d’une photographie. Toutes les coiffes ont une structure identique, mais se démarquent par les différents objets qu’elles arborent. Ces objets sont ceux par lesquels les membres de cette double famille ont choisi de se représenter. Une manière de refléter l’identité de chacun au sein de l’ensemble, de naviguer entre l’individuel et le collectif.

L’humain, son histoire, sa mémoire et son savoir, est au cœur de leur pratique. Ferruel et Guédon s’imprègnent des cultures et traditions, les questionnent et les interprètent. Il en émerge des sculptures mêlant travail du bois et du tissu, céramique ou tissage. Parées de leurs  costumes, elles activent leurs sculptures par leurs danses et leurs chants lors de performances. il s’agit pour les artistes de « replacer le vivant qui est à la base de leur recherche, dans le processus de création qui les a nourries, comme les rencontres »1.

Pour en découvrir davantage : http://ferruelguedon.com/

_

1 extrait de l’entretien de Ferruel et Guédon dans le cahier d’exposition La Suée du didon, au CRAC Le 19, 15 février au 19 avril 2020 : http://le19crac.com/expositions/suee-dindon

Hash
data Hash
14954 Hash
ID Integer 14954
guid String https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2020/02/Nos-Accordailles-2016-1.png
filter String raw
pinged String
to_ping String
post_date String 2020-02-10 12:24:42
post_name String nos-accordailles-2016-1
post_type String attachment
menu_order Integer 0
post_title String Ferruel et Guédon, Nos Accordailles, 2016
ping_status String closed
post_author String 3
post_parent Integer 14953
post_status String inherit
post_content String
post_excerpt String photographie Michel Picavet
comment_count String 0
post_date_gmt String 2020-02-10 11:24:42
post_modified String 2020-02-10 12:33:09
post_password String
comment_status String open
post_mime_type String image/png
post_modified_gmt String 2020-02-10 11:33:09
post_content_filtered String
count Integer 1
Hash
data Hash
_events Array Single String 14947
_edit_last Array Single String 3
_edit_lock Array Single String 1665744534:3
_wp_old_date Array
String 2020-02-11
String 2020-02-14
String 2020-04-01
_thumbnail_id Array Single String 14954
_yoast_wpseo_content_score Array Single String 30
_yoast_wpseo_primary_category Array Single String 42
_yoast_wpseo_wordproof_timestamp Array Single String
_yoast_wpseo_estimated-reading-time-minutes Array Single String
count Integer 9
Hash
data Array
count Integer 0
Hash
data Array Single Hash
name String Les ressources pédagogiques
slug String les-ressources-pedagogiques
count Integer 450
filter String raw
parent Integer 0
term_id Integer 42
taxonomy String category
term_group Integer 0
description String Lire, écouter, voir, pour en savoir plus
Lire, écouter, voir, pour en savoir plus
term_taxonomy_id Integer 42
count Integer 1