Personne, pas même la pluie, n'a de si petites mains

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title String Personne, pas même la pluie, n'a de si petites mains
content String Le titre de l'exposition est extrait du dernier vers du poème de l'écrivain, poète et peintre américain Edward Estlin Cummings (1894-1962) : <h3 style="text-align: center;">Somewhere I have never travelled, gladly beyond ...</h3> <p style="text-align: center;">en un lieu où je n'ai jamais voyagé, au-delà, et c’est heureux, de toute expérience tes yeux ont leur silence : dans le plus ténu de tes gestes des choses sont là qui m’enferment ou bien que je ne peux toucher tant elles sont proches ton regard le plus léger me déplie sans peine quand bien même je me suis fermé sur moi-même comme les doigts d'une main, toujours tu m'ouvres moi, pétale par pétale, de même que le Printemps ouvre (la touchant plein d'adresse et de mystère) sa première rose</p> <p style="text-align: center;">ou souhaiterais-tu me replier, moi et ma vie nous fermerions très gracieusement, soudain, comme le cœur de cette fleur quand il imagine la neige qui partout descend avec délicatesse ; rien que nous puissions percevoir en ce monde n'égale le pouvoir de ton intense fragilité : dont le grain me contraint, par la couleur de ses provinces, à laisser derrière mort et éternité chaque fois que je respire</p> <p style="text-align: center;">(j'ignore ce qui en toi fait ainsi se fermer et s'ouvrir ; c'est seulement que quelque chose en moi comprend que la voix de tes yeux est plus profonde que toute les roses) personne, pas même la pluie, n'a de si petites mains.</p> <p style="text-align: center;">e. e. cummings, 1931.</p> &nbsp; <p style="text-align: center;">somewhere i have never travelled, gladly beyond any experience, your eyes have their silence : in your most frail gesture are things which enclose me, or which i cannot touch because they are too near</p> <p style="text-align: center;">your slightest look easily will unclose me though i have closed myself as fingers, you open always petal by petal myself as Spring opens (touching skilfully, mysteriously) her first rose</p> <p style="text-align: center;">or if your wish be to close me, i and my life will shut very beautifully, suddenly, as when the heart of this flower imagines the snow carefully everywhere descending ;</p> <p style="text-align: center;">nothing which we are to perceive in this world equals the power of your intense fragility : whose texture compels me with the color of its countries, rendering death and forever with each breathing</p> <p style="text-align: center;">(i do not know what it is about you that closes and opens ; only something in me understands the voice of your eyes is deeper than all roses) nobody, not even the rain, has such small hands</p> <p style="text-align: center;">e. e. cummings, 1931.</p> <p style="text-align: center;"><i>in Collected Poems</i>, New York : Harcourt, Brace and company 1960</p>
Le titre de l'exposition est extrait du dernier vers du poème de l'écrivain, poète et peintre américain Edward Estlin Cummings (1894-1962) :

Somewhere I have never travelled, gladly beyond ...

en un lieu où je n'ai jamais voyagé, au-delà, et c’est heureux, de toute expérience tes yeux ont leur silence : dans le plus ténu de tes gestes des choses sont là qui m’enferment ou bien que je ne peux toucher tant elles sont proches ton regard le plus léger me déplie sans peine quand bien même je me suis fermé sur moi-même comme les doigts d'une main, toujours tu m'ouvres moi, pétale par pétale, de même que le Printemps ouvre (la touchant plein d'adresse et de mystère) sa première rose

ou souhaiterais-tu me replier, moi et ma vie nous fermerions très gracieusement, soudain, comme le cœur de cette fleur quand il imagine la neige qui partout descend avec délicatesse ; rien que nous puissions percevoir en ce monde n'égale le pouvoir de ton intense fragilité : dont le grain me contraint, par la couleur de ses provinces, à laisser derrière mort et éternité chaque fois que je respire

(j'ignore ce qui en toi fait ainsi se fermer et s'ouvrir ; c'est seulement que quelque chose en moi comprend que la voix de tes yeux est plus profonde que toute les roses) personne, pas même la pluie, n'a de si petites mains.

e. e. cummings, 1931.

 

somewhere i have never travelled, gladly beyond any experience, your eyes have their silence : in your most frail gesture are things which enclose me, or which i cannot touch because they are too near

your slightest look easily will unclose me though i have closed myself as fingers, you open always petal by petal myself as Spring opens (touching skilfully, mysteriously) her first rose

or if your wish be to close me, i and my life will shut very beautifully, suddenly, as when the heart of this flower imagines the snow carefully everywhere descending ;

nothing which we are to perceive in this world equals the power of your intense fragility : whose texture compels me with the color of its countries, rendering death and forever with each breathing

(i do not know what it is about you that closes and opens ; only something in me understands the voice of your eyes is deeper than all roses) nobody, not even the rain, has such small hands

e. e. cummings, 1931.

in Collected Poems, New York : Harcourt, Brace and company 1960

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content_filtered String <p>Le titre de l&rsquo;exposition est extrait du dernier vers du poème de l&rsquo;écrivain, poète et peintre américain Edward Estlin Cummings (1894-1962) :</p> <h3 style="text-align: center;">Somewhere I have never travelled, gladly beyond &#8230;</h3> <p style="text-align: center;">en un lieu où je n&rsquo;ai jamais voyagé, au-delà, et c’est heureux,<br /> de toute expérience tes yeux ont leur silence :<br /> dans le plus ténu de tes gestes des choses sont là qui m’enferment<br /> ou bien que je ne peux toucher tant elles sont proches<br /> ton regard le plus léger me déplie sans peine<br /> quand bien même je me suis fermé sur moi-même comme les doigts d&rsquo;une main,<br /> toujours tu m&rsquo;ouvres moi, pétale par pétale, de même que le Printemps ouvre<br /> (la touchant plein d&rsquo;adresse et de mystère) sa première rose</p> <p style="text-align: center;">ou souhaiterais-tu me replier, moi et<br /> ma vie nous fermerions très gracieusement, soudain,<br /> comme le cœur de cette fleur quand il imagine<br /> la neige qui partout descend avec délicatesse ;<br /> rien que nous puissions percevoir en ce monde n&rsquo;égale<br /> le pouvoir de ton intense fragilité : dont le grain<br /> me contraint, par la couleur de ses provinces,<br /> à laisser derrière mort et éternité chaque fois que je respire</p> <p style="text-align: center;">(j&rsquo;ignore ce qui en toi fait ainsi se fermer<br /> et s&rsquo;ouvrir ; c&rsquo;est seulement que quelque chose en moi comprend<br /> que la voix de tes yeux est plus profonde que toute les roses)<br /> personne, pas même la pluie, n&rsquo;a de si petites mains.</p> <p style="text-align: center;">e. e. cummings, 1931.</p> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align: center;">somewhere i have never travelled, gladly beyond<br /> any experience, your eyes have their silence :<br /> in your most frail gesture are things which enclose me,<br /> or which i cannot touch because they are too near</p> <p style="text-align: center;">your slightest look easily will unclose me<br /> though i have closed myself as fingers,<br /> you open always petal by petal myself as Spring opens<br /> (touching skilfully, mysteriously) her first rose</p> <p style="text-align: center;">or if your wish be to close me, i and<br /> my life will shut very beautifully, suddenly,<br /> as when the heart of this flower imagines<br /> the snow carefully everywhere descending ;</p> <p style="text-align: center;">nothing which we are to perceive in this world equals<br /> the power of your intense fragility : whose texture<br /> compels me with the color of its countries,<br /> rendering death and forever with each breathing</p> <p style="text-align: center;">(i do not know what it is about you that closes<br /> and opens ; only something in me understands<br /> the voice of your eyes is deeper than all roses)<br /> nobody, not even the rain, has such small hands</p> <p style="text-align: center;">e. e. cummings, 1931.</p> <p style="text-align: center;"><i>in Collected Poems</i>, New York : Harcourt, Brace and company 1960</p>

Le titre de l’exposition est extrait du dernier vers du poème de l’écrivain, poète et peintre américain Edward Estlin Cummings (1894-1962) :

Somewhere I have never travelled, gladly beyond …

en un lieu où je n’ai jamais voyagé, au-delà, et c’est heureux,
de toute expérience tes yeux ont leur silence :
dans le plus ténu de tes gestes des choses sont là qui m’enferment
ou bien que je ne peux toucher tant elles sont proches
ton regard le plus léger me déplie sans peine
quand bien même je me suis fermé sur moi-même comme les doigts d’une main,
toujours tu m’ouvres moi, pétale par pétale, de même que le Printemps ouvre
(la touchant plein d’adresse et de mystère) sa première rose

ou souhaiterais-tu me replier, moi et
ma vie nous fermerions très gracieusement, soudain,
comme le cœur de cette fleur quand il imagine
la neige qui partout descend avec délicatesse ;
rien que nous puissions percevoir en ce monde n’égale
le pouvoir de ton intense fragilité : dont le grain
me contraint, par la couleur de ses provinces,
à laisser derrière mort et éternité chaque fois que je respire

(j’ignore ce qui en toi fait ainsi se fermer
et s’ouvrir ; c’est seulement que quelque chose en moi comprend
que la voix de tes yeux est plus profonde que toute les roses)
personne, pas même la pluie, n’a de si petites mains.

e. e. cummings, 1931.

 

somewhere i have never travelled, gladly beyond
any experience, your eyes have their silence :
in your most frail gesture are things which enclose me,
or which i cannot touch because they are too near

your slightest look easily will unclose me
though i have closed myself as fingers,
you open always petal by petal myself as Spring opens
(touching skilfully, mysteriously) her first rose

or if your wish be to close me, i and
my life will shut very beautifully, suddenly,
as when the heart of this flower imagines
the snow carefully everywhere descending ;

nothing which we are to perceive in this world equals
the power of your intense fragility : whose texture
compels me with the color of its countries,
rendering death and forever with each breathing

(i do not know what it is about you that closes
and opens ; only something in me understands
the voice of your eyes is deeper than all roses)
nobody, not even the rain, has such small hands

e. e. cummings, 1931.

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