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date | String 2019-06-18 13:35:32 |
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<a href="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2019/06/monique-frydman.png"><img class="img-thumbnail img-responsive alignleft size-medium wp-image-14025" src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2019/06/monique-frydman-300x238.png" alt="" width="300" height="238" /></a>
<strong>Monique Frydman</strong>
née en 1943 à Nages, France
vit et travaille à Paris et Senantes, France
<a href="http://www.moniquefrydman.com">www.moniquefrydman.com</a>
représentée par la galerie Jacques Elbaz, Paris ; la galerie Bogéna, Saint-Paul-de-Vence
et la galerie Alice Pauli, Lausanne
En 1966, comme de nombreux artistes engagés en Europe, Monique Frydman arrête la peinture, pour se consacrer au militantisme d'extrême-gauche et notamment au féminisme au sein du Mouvement de libération des femmes (MLF). Elle reprend son travail en 1977 par de grands dessins de corps. Peu à peu le glissement se fait vers une peinture plus abstraite.
Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des techniques et matières auxquelles elle est fidèle depuis le début : une dose de hasard (qu’elle distribue selon les périodes, l’utilisation de différentes techniques d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes, pigments et pastels) l’équilibre entre le travail pictural et le travail graphique avec l’utilisation du papier. Ses œuvres montrent un désir d’immersion physique dans la couleur, qui lui fait privilégier des formats monumentaux.
source : Éric de Chassey, « D'une nature instable… Quelques observations sur l'œuvre sur papier de Monique Frydman », in <em>Monique Frydman, l'œuvre sur papier</em>, musée de Brou, Bourg-en-Bresse, 2003
_
<strong>Œuvre exposée</strong>
<em><strong>Affiche du film Histoires d'A de Marielle Issartel et Charles Belmont, 1973</strong> </em>
fac similé, 104 x 77 cm
courtesy de Monique Frydman et Marielle Issartel
Charles Belmont et Marielle Issartel militaient dans le même groupe que la peintre Monique Frydman et lui demandèrent de réaliser l’affiche de leur film <em>Histoire d'A</em>, sorti en France en 1973 en plein débat sur l'avortement. L'affiche fut réalisée dans l’urgence, avec le souci de créer une image qui serve efficacement la lutte pour la légalisation de l'avortement. Comme le film, l’affiche fut interdite et fut l’objet de violentes critiques de la part des détracteurs du droit à l’avortement, qui en dénoncèrent le caractère scandaleux. Pourtant, comme le rappelle Monique Frydman, celle-ci n’avait au fond rien de suggestif ou de provocant. Il s’agit d’un collage composé de photographies de femmes militantes, encadrées par les dessins en miroirs de deux femmes enceintes, l’une dans les tons rouges et l’autre dans les bleus. Leurs ventres, sur lesquels elles ont la main posée, se rejoignent sans se toucher. Le choix des couleurs complémentaires, ainsi que la composition faite de deux pyramides - la première formée par les cheveux des femmes enceintes, la seconde, inversée, par leurs bustes – concourent à l’effectivité de l’image.
Monique Frydman
née en 1943 à Nages, France
vit et travaille à Paris et Senantes, France
www.moniquefrydman.com
représentée par la galerie Jacques Elbaz, Paris ; la galerie Bogéna, Saint-Paul-de-Vence
et la galerie Alice Pauli, Lausanne
En 1966, comme de nombreux artistes engagés en Europe, Monique Frydman arrête la peinture, pour se consacrer au militantisme d'extrême-gauche et notamment au féminisme au sein du Mouvement de libération des femmes (MLF). Elle reprend son travail en 1977 par de grands dessins de corps. Peu à peu le glissement se fait vers une peinture plus abstraite.
Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des techniques et matières auxquelles elle est fidèle depuis le début : une dose de hasard (qu’elle distribue selon les périodes, l’utilisation de différentes techniques d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes, pigments et pastels) l’équilibre entre le travail pictural et le travail graphique avec l’utilisation du papier. Ses œuvres montrent un désir d’immersion physique dans la couleur, qui lui fait privilégier des formats monumentaux.
source : Éric de Chassey, « D'une nature instable… Quelques observations sur l'œuvre sur papier de Monique Frydman », in Monique Frydman, l'œuvre sur papier, musée de Brou, Bourg-en-Bresse, 2003
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Œuvre exposée
Affiche du film Histoires d'A de Marielle Issartel et Charles Belmont, 1973
fac similé, 104 x 77 cm
courtesy de Monique Frydman et Marielle Issartel
Charles Belmont et Marielle Issartel militaient dans le même groupe que la peintre Monique Frydman et lui demandèrent de réaliser l’affiche de leur film Histoire d'A, sorti en France en 1973 en plein débat sur l'avortement. L'affiche fut réalisée dans l’urgence, avec le souci de créer une image qui serve efficacement la lutte pour la légalisation de l'avortement. Comme le film, l’affiche fut interdite et fut l’objet de violentes critiques de la part des détracteurs du droit à l’avortement, qui en dénoncèrent le caractère scandaleux. Pourtant, comme le rappelle Monique Frydman, celle-ci n’avait au fond rien de suggestif ou de provocant. Il s’agit d’un collage composé de photographies de femmes militantes, encadrées par les dessins en miroirs de deux femmes enceintes, l’une dans les tons rouges et l’autre dans les bleus. Leurs ventres, sur lesquels elles ont la main posée, se rejoignent sans se toucher. Le choix des couleurs complémentaires, ainsi que la composition faite de deux pyramides - la première formée par les cheveux des femmes enceintes, la seconde, inversée, par leurs bustes – concourent à l’effectivité de l’image.
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<p><strong>Monique Frydman</strong><br />
née en 1943 à Nages, France<br />
vit et travaille à Paris et Senantes, France<br />
<a href="http://www.moniquefrydman.com">www.moniquefrydman.com</a><br />
représentée par la galerie Jacques Elbaz, Paris ; la galerie Bogéna, Saint-Paul-de-Vence<br />
et la galerie Alice Pauli, Lausanne</p>
<p>En 1966, comme de nombreux artistes engagés en Europe, Monique Frydman arrête la peinture, pour se consacrer au militantisme d’extrême-gauche et notamment au féminisme au sein du Mouvement de libération des femmes (MLF). Elle reprend son travail en 1977 par de grands dessins de corps. Peu à peu le glissement se fait vers une peinture plus abstraite.</p>
<p>Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des techniques et matières auxquelles elle est fidèle depuis le début : une dose de hasard (qu’elle distribue selon les périodes, l’utilisation de différentes techniques d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes, pigments et pastels) l’équilibre entre le travail pictural et le travail graphique avec l’utilisation du papier. Ses œuvres montrent un désir d’immersion physique dans la couleur, qui lui fait privilégier des formats monumentaux.</p>
<p>source : Éric de Chassey, « D’une nature instable… Quelques observations sur l’œuvre sur papier de Monique Frydman », in <em>Monique Frydman, l’œuvre sur papier</em>, musée de Brou, Bourg-en-Bresse, 2003</p>
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<p><strong>Œuvre exposée</strong></p>
<p><em><strong>Affiche du film Histoires d’A de Marielle Issartel et Charles Belmont, 1973</strong> </em><br />
fac similé, 104 x 77 cm<br />
courtesy de Monique Frydman et Marielle Issartel</p>
<p>Charles Belmont et Marielle Issartel militaient dans le même groupe que la peintre Monique Frydman et lui demandèrent de réaliser l’affiche de leur film <em>Histoire d’A</em>, sorti en France en 1973 en plein débat sur l’avortement. L’affiche fut réalisée dans l’urgence, avec le souci de créer une image qui serve efficacement la lutte pour la légalisation de l’avortement. Comme le film, l’affiche fut interdite et fut l’objet de violentes critiques de la part des détracteurs du droit à l’avortement, qui en dénoncèrent le caractère scandaleux. Pourtant, comme le rappelle Monique Frydman, celle-ci n’avait au fond rien de suggestif ou de provocant. Il s’agit d’un collage composé de photographies de femmes militantes, encadrées par les dessins en miroirs de deux femmes enceintes, l’une dans les tons rouges et l’autre dans les bleus. Leurs ventres, sur lesquels elles ont la main posée, se rejoignent sans se toucher. Le choix des couleurs complémentaires, ainsi que la composition faite de deux pyramides – la première formée par les cheveux des femmes enceintes, la seconde, inversée, par leurs bustes – concourent à l’effectivité de l’image.</p>
Monique Frydman En 1966, comme de nombreux artistes engagés en Europe, Monique Frydman arrête la peinture, pour se consacrer au militantisme d’extrême-gauche et notamment au féminisme au sein du Mouvement de libération des femmes (MLF). Elle reprend son travail en 1977 par de grands dessins de corps. Peu à peu le glissement se fait vers une peinture plus abstraite. Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des techniques et matières auxquelles elle est fidèle depuis le début : une dose de hasard (qu’elle distribue selon les périodes, l’utilisation de différentes techniques d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes, pigments et pastels) l’équilibre entre le travail pictural et le travail graphique avec l’utilisation du papier. Ses œuvres montrent un désir d’immersion physique dans la couleur, qui lui fait privilégier des formats monumentaux. source : Éric de Chassey, « D’une nature instable… Quelques observations sur l’œuvre sur papier de Monique Frydman », in Monique Frydman, l’œuvre sur papier, musée de Brou, Bourg-en-Bresse, 2003 _ Œuvre exposée Affiche du film Histoires d’A de Marielle Issartel et Charles Belmont, 1973 Charles Belmont et Marielle Issartel militaient dans le même groupe que la peintre Monique Frydman et lui demandèrent de réaliser l’affiche de leur film Histoire d’A, sorti en France en 1973 en plein débat sur l’avortement. L’affiche fut réalisée dans l’urgence, avec le souci de créer une image qui serve efficacement la lutte pour la légalisation de l’avortement. Comme le film, l’affiche fut interdite et fut l’objet de violentes critiques de la part des détracteurs du droit à l’avortement, qui en dénoncèrent le caractère scandaleux. Pourtant, comme le rappelle Monique Frydman, celle-ci n’avait au fond rien de suggestif ou de provocant. Il s’agit d’un collage composé de photographies de femmes militantes, encadrées par les dessins en miroirs de deux femmes enceintes, l’une dans les tons rouges et l’autre dans les bleus. Leurs ventres, sur lesquels elles ont la main posée, se rejoignent sans se toucher. Le choix des couleurs complémentaires, ainsi que la composition faite de deux pyramides – la première formée par les cheveux des femmes enceintes, la seconde, inversée, par leurs bustes – concourent à l’effectivité de l’image. |
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