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Guy Debord, <em>Directive n°1: «Dépassement de l’Art</em>», huile sur toile, 17 juin 1963 (reproduction d’un ektachrome BnF, dpt. Manuscrits, fonds Guy Debord)
"Nous pensons d'abord qu'il faut changer le monde. Nous voulons le changement le plus libérateur de la société et de la vie où nous nous trouvons enfermés. Nous savons que ce changement est possible par des actions appropriées."¹
Par ces mots prononcés en 1957, Guy Debord fonde l'Internationale situationniste. Cette plateforme collective fondée par huit artistes observant une certaine forme de radicalisme international se développer dans la seconde moitié des années soixante va réunir près de 70 membres de 16 nationalités différentes. Dès ses débuts, le situationnisme souhaite dépasser les mouvements artistiques révolutionnaires des avant-gardes du XXème siècle comme le dadaïsme, le surréalisme et le lettrisme.
Les germes de l'internationale situationniste se trouvent dans l'internationale lettriste fondée en 1952 par des lettristes dissidents dont Jean-Louis Brau et Guy Ernest Debord, futur chef de file de l'IS. En rupture avec les lettristes et les surréalistes, les membres de ce groupe qui vont répandre la pratique du détournement, souhaitent dépasser l'art pour transformer la vie. S'insurgeant contre l'art bourgeois, ils vont lutter avec le mouvement Cobra pour un art populaire. Partant d'une critique de la vie quotidienne et se référant au mouvement ouvrier anti autoritaire et à la pensée marxiste, le situationnisme va très vite s'orienter vers une critique de la société du spectacle, titre du célèbre essai politique et philosophique de Guy Debord publié en 1967, associé à un désir de révolution. Très radical, les artistes sont exclus du mouvement en 1962 au profit des révolutionnaires après une scission au sein du groupe.
Dissout en 1972, l'Internationale situationniste aura influencé le mouvement de Mai 68 confirmant le climat révolutionnaire propagé par les situationnistes.
¹ Guy Debort, <em>Rapport sur la construction des situations et sur les conditions de l’organisation et de l'action de la tendance situationniste internationale</em>, International situationniste, Paris, 1957.
Guy Debord, Directive n°1: «Dépassement de l’Art», huile sur toile, 17 juin 1963 (reproduction d’un ektachrome BnF, dpt. Manuscrits, fonds Guy Debord)
"Nous pensons d'abord qu'il faut changer le monde. Nous voulons le changement le plus libérateur de la société et de la vie où nous nous trouvons enfermés. Nous savons que ce changement est possible par des actions appropriées."¹
Par ces mots prononcés en 1957, Guy Debord fonde l'Internationale situationniste. Cette plateforme collective fondée par huit artistes observant une certaine forme de radicalisme international se développer dans la seconde moitié des années soixante va réunir près de 70 membres de 16 nationalités différentes. Dès ses débuts, le situationnisme souhaite dépasser les mouvements artistiques révolutionnaires des avant-gardes du XXème siècle comme le dadaïsme, le surréalisme et le lettrisme.
Les germes de l'internationale situationniste se trouvent dans l'internationale lettriste fondée en 1952 par des lettristes dissidents dont Jean-Louis Brau et Guy Ernest Debord, futur chef de file de l'IS. En rupture avec les lettristes et les surréalistes, les membres de ce groupe qui vont répandre la pratique du détournement, souhaitent dépasser l'art pour transformer la vie. S'insurgeant contre l'art bourgeois, ils vont lutter avec le mouvement Cobra pour un art populaire. Partant d'une critique de la vie quotidienne et se référant au mouvement ouvrier anti autoritaire et à la pensée marxiste, le situationnisme va très vite s'orienter vers une critique de la société du spectacle, titre du célèbre essai politique et philosophique de Guy Debord publié en 1967, associé à un désir de révolution. Très radical, les artistes sont exclus du mouvement en 1962 au profit des révolutionnaires après une scission au sein du groupe.
Dissout en 1972, l'Internationale situationniste aura influencé le mouvement de Mai 68 confirmant le climat révolutionnaire propagé par les situationnistes.
¹ Guy Debort, Rapport sur la construction des situations et sur les conditions de l’organisation et de l'action de la tendance situationniste internationale, International situationniste, Paris, 1957.
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<p>Guy Debord, <em>Directive n°1: «Dépassement de l’Art</em>», huile sur toile, 17 juin 1963 (reproduction d’un ektachrome BnF, dpt. Manuscrits, fonds Guy Debord)</p>
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<p>« Nous pensons d’abord qu’il faut changer le monde. Nous voulons le changement le plus libérateur de la société et de la vie où nous nous trouvons enfermés. Nous savons que ce changement est possible par des actions appropriées. »¹</p>
<p>Par ces mots prononcés en 1957, Guy Debord fonde l’Internationale situationniste. Cette plateforme collective fondée par huit artistes observant une certaine forme de radicalisme international se développer dans la seconde moitié des années soixante va réunir près de 70 membres de 16 nationalités différentes. Dès ses débuts, le situationnisme souhaite dépasser les mouvements artistiques révolutionnaires des avant-gardes du XXème siècle comme le dadaïsme, le surréalisme et le lettrisme.</p>
<p>Les germes de l’internationale situationniste se trouvent dans l’internationale lettriste fondée en 1952 par des lettristes dissidents dont Jean-Louis Brau et Guy Ernest Debord, futur chef de file de l’IS. En rupture avec les lettristes et les surréalistes, les membres de ce groupe qui vont répandre la pratique du détournement, souhaitent dépasser l’art pour transformer la vie. S’insurgeant contre l’art bourgeois, ils vont lutter avec le mouvement Cobra pour un art populaire. Partant d’une critique de la vie quotidienne et se référant au mouvement ouvrier anti autoritaire et à la pensée marxiste, le situationnisme va très vite s’orienter vers une critique de la société du spectacle, titre du célèbre essai politique et philosophique de Guy Debord publié en 1967, associé à un désir de révolution. Très radical, les artistes sont exclus du mouvement en 1962 au profit des révolutionnaires après une scission au sein du groupe.</p>
<p>Dissout en 1972, l’Internationale situationniste aura influencé le mouvement de Mai 68 confirmant le climat révolutionnaire propagé par les situationnistes.</p>
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<p>¹ Guy Debort, <em>Rapport sur la construction des situations et sur les conditions de l’organisation et de l’action de la tendance situationniste internationale</em>, International situationniste, Paris, 1957.</p>
Guy Debord, Directive n°1: «Dépassement de l’Art», huile sur toile, 17 juin 1963 (reproduction d’un ektachrome BnF, dpt. Manuscrits, fonds Guy Debord)
« Nous pensons d’abord qu’il faut changer le monde. Nous voulons le changement le plus libérateur de la société et de la vie où nous nous trouvons enfermés. Nous savons que ce changement est possible par des actions appropriées. »¹ Par ces mots prononcés en 1957, Guy Debord fonde l’Internationale situationniste. Cette plateforme collective fondée par huit artistes observant une certaine forme de radicalisme international se développer dans la seconde moitié des années soixante va réunir près de 70 membres de 16 nationalités différentes. Dès ses débuts, le situationnisme souhaite dépasser les mouvements artistiques révolutionnaires des avant-gardes du XXème siècle comme le dadaïsme, le surréalisme et le lettrisme. Les germes de l’internationale situationniste se trouvent dans l’internationale lettriste fondée en 1952 par des lettristes dissidents dont Jean-Louis Brau et Guy Ernest Debord, futur chef de file de l’IS. En rupture avec les lettristes et les surréalistes, les membres de ce groupe qui vont répandre la pratique du détournement, souhaitent dépasser l’art pour transformer la vie. S’insurgeant contre l’art bourgeois, ils vont lutter avec le mouvement Cobra pour un art populaire. Partant d’une critique de la vie quotidienne et se référant au mouvement ouvrier anti autoritaire et à la pensée marxiste, le situationnisme va très vite s’orienter vers une critique de la société du spectacle, titre du célèbre essai politique et philosophique de Guy Debord publié en 1967, associé à un désir de révolution. Très radical, les artistes sont exclus du mouvement en 1962 au profit des révolutionnaires après une scission au sein du groupe. Dissout en 1972, l’Internationale situationniste aura influencé le mouvement de Mai 68 confirmant le climat révolutionnaire propagé par les situationnistes.
¹ Guy Debort, Rapport sur la construction des situations et sur les conditions de l’organisation et de l’action de la tendance situationniste internationale, International situationniste, Paris, 1957. |
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