Maîtres anciens de Thomas Bernhard

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content String <h6>Première parution en 1988 Trad. de l'allemand (Autriche) par Gilberte Lambrichs Collection Folio (n° 2276), Gallimard Parution : 13-06-1991</h6> <em>Maitres anciens</em> de Thomas Bernhard est l’une des œuvres favorite de Vincent Gicquel. Sous-titré « Comédie », <em>Maîtres anciens</em> est l’avant-dernier roman du poète et dramaturge autrichien Thomas Bernhard. L’histoire se déroule intégralement au Musée d'histoire de l'art de Vienne où le narrateur, Atzbacher, a rendez-vous avec Reger, un vieux critique musical. Atzbacher est arrivé en avance pour observer Reger, assis sur la banquette qu'il occupe chaque matin depuis dix ans, face à <em>L'Homme à la barbe blanche</em> du Tintoret. Dans cette attente, viennent se nicher réflexions, supputations, spéculations de l'un sur l'autre. Sous la forme d'un discours indirect, sans chapitre, sans retour à la ligne, sans même de point, le texte passe sans transition d'un sujet à un autre : sont convoqués pêle-mêle Heidegger, le deuil, l'art, l'héritage, la filiation, l'institution des musées, l'autorité des maîtres anciens, l'enfance, Beethoven... Cette diatribe, exaltante et libératrice, est empreinte de l’ironie du désespoir. Extraits : «Les peintres n'ont pas peint ce qu'ils auraient dû peindre, mais uniquement ce qu'on leur a commandé, ou bien ce qui leur procurait ou leur rapportait l'argent ou la gloire, a-t-il dit. Les peintres, tous ces maîtres anciens qui, la plupart du temps, me dégoûtent plus que tout et qui m'ont depuis toujours donné le frisson, a-t-il dit, n'ont jamais servi qu'un maître, jamais eux-mêmes et ainsi l'humanité elle-même. Ils ont tout de même toujours peint un monde factice qu'ils tiraient d'eux-mêmes, dont ils espéraient obtenir l'argent et la gloire ; tous ils n'ont peint que dans cette optique, par envie d'argent et par envie de gloire, pas parce qu'ils avaient voulu être peintres mais uniquement parce qu'ils voulaient avoir la gloire ou l'argent ou la gloire en même temps que l'argent.»
Première parution en 1988 Trad. de l'allemand (Autriche) par Gilberte Lambrichs Collection Folio (n° 2276), Gallimard Parution : 13-06-1991
Maitres anciens de Thomas Bernhard est l’une des œuvres favorite de Vincent Gicquel. Sous-titré « Comédie », Maîtres anciens est l’avant-dernier roman du poète et dramaturge autrichien Thomas Bernhard. L’histoire se déroule intégralement au Musée d'histoire de l'art de Vienne où le narrateur, Atzbacher, a rendez-vous avec Reger, un vieux critique musical. Atzbacher est arrivé en avance pour observer Reger, assis sur la banquette qu'il occupe chaque matin depuis dix ans, face à L'Homme à la barbe blanche du Tintoret. Dans cette attente, viennent se nicher réflexions, supputations, spéculations de l'un sur l'autre. Sous la forme d'un discours indirect, sans chapitre, sans retour à la ligne, sans même de point, le texte passe sans transition d'un sujet à un autre : sont convoqués pêle-mêle Heidegger, le deuil, l'art, l'héritage, la filiation, l'institution des musées, l'autorité des maîtres anciens, l'enfance, Beethoven... Cette diatribe, exaltante et libératrice, est empreinte de l’ironie du désespoir. Extraits : «Les peintres n'ont pas peint ce qu'ils auraient dû peindre, mais uniquement ce qu'on leur a commandé, ou bien ce qui leur procurait ou leur rapportait l'argent ou la gloire, a-t-il dit. Les peintres, tous ces maîtres anciens qui, la plupart du temps, me dégoûtent plus que tout et qui m'ont depuis toujours donné le frisson, a-t-il dit, n'ont jamais servi qu'un maître, jamais eux-mêmes et ainsi l'humanité elle-même. Ils ont tout de même toujours peint un monde factice qu'ils tiraient d'eux-mêmes, dont ils espéraient obtenir l'argent et la gloire ; tous ils n'ont peint que dans cette optique, par envie d'argent et par envie de gloire, pas parce qu'ils avaient voulu être peintres mais uniquement parce qu'ils voulaient avoir la gloire ou l'argent ou la gloire en même temps que l'argent.»
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Première parution en 1988
Trad. de l’allemand (Autriche) par Gilberte Lambrichs
Collection Folio (n° 2276), Gallimard
Parution : 13-06-1991

Maitres anciens de Thomas Bernhard est l’une des œuvres favorite de Vincent Gicquel.

Sous-titré « Comédie », Maîtres anciens est l’avant-dernier roman du poète et dramaturge autrichien Thomas Bernhard. L’histoire se déroule intégralement au Musée d’histoire de l’art de Vienne où le narrateur, Atzbacher, a rendez-vous avec Reger, un vieux critique musical. Atzbacher est arrivé en avance pour observer Reger, assis sur la banquette qu’il occupe chaque matin depuis dix ans, face à L’Homme à la barbe blanche du Tintoret.

Dans cette attente, viennent se nicher réflexions, supputations, spéculations de l’un sur l’autre. Sous la forme d’un discours indirect, sans chapitre, sans retour à la ligne, sans même de point, le texte passe sans transition d’un sujet à un autre : sont convoqués pêle-mêle Heidegger, le deuil, l’art, l’héritage, la filiation, l’institution des musées, l’autorité des maîtres anciens, l’enfance, Beethoven… Cette diatribe, exaltante et libératrice, est empreinte de l’ironie du désespoir.

Extraits :

«Les peintres n’ont pas peint ce qu’ils auraient dû peindre, mais uniquement ce qu’on leur a commandé, ou bien ce qui leur procurait ou leur rapportait l’argent ou la gloire, a-t-il dit. Les peintres, tous ces maîtres anciens qui, la plupart du temps, me dégoûtent plus que tout et qui m’ont depuis toujours donné le frisson, a-t-il dit, n’ont jamais servi qu’un maître, jamais eux-mêmes et ainsi l’humanité elle-même. Ils ont tout de même toujours peint un monde factice qu’ils tiraient d’eux-mêmes, dont ils espéraient obtenir l’argent et la gloire ; tous ils n’ont peint que dans cette optique, par envie d’argent et par envie de gloire, pas parce qu’ils avaient voulu être peintres mais uniquement parce qu’ils voulaient avoir la gloire ou l’argent ou la gloire en même temps que l’argent.»

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