id | Integer 9081 |
date | String 2017-06-20 08:21:05 |
slug | String robert-morris |
title | String Robert Morris |
content |
String
<h6>Julien Bismuth, <em>A Thought</em>, 2013, Bois, peinture, 100 x 4 x 4 cm</h6>
<em>L'œuvre </em>A Thought<em> créée par Julien Bismuth en 2013 et présentée dans l'exposition </em>Sibyl Sybil<em> questionne la relation qui se tisse entre l'œuvre, sa présentation dans l'espace et la vision qu'on en a. Car, quotidiennement, le tasseau de bois peint en blanc posé contre un mur est tourné, toujours dans la même direction. Par conséquent, il se déplace lentement, d'un quart de tour par jour, le long du mur, ce qui modifie constamment notre perception de l'œuvre. Julien Bismuth avait déjà travaillé sur ces questions de présentation et de perception lors de sa performance </em>L comme litote<em>, prenant place en 2010 à l'IAC de Villeurbanne et en 2015 au Palais de Tokyo à Paris. Lors de celle-ci, des performeurs manipulaient des répliques des</em> L-Beams <em>(1965) de Robert Morris, les composant et les recomposant dans une séquence improvisée d'agencements, influant sur leur présentation, orientation et désinence. L’œuvre rendait donc hommage au principe de l'œuvre de Robert Morris selon lequel une même forme peut être perçue différemment dans l'espace en fonction de son positionnement.</em>
_
<strong>Robert Morris</strong>
<strong>Né en 1931 à Kansas City (États-Unis)</strong>
Après des études aux beaux-arts, Robert Morris commence sa carrière artistique dans les années 1950 en tant que peintre, pratiquant un style inspiré de Pollock. C'est au début des années 1960, qu'il commence à réaliser des objets interrogeant la perception des formes dans l’espace, dans un sens très proche de ce qu’on appellera l’Art minimal. Il participe aussi à des performances, s’intéresse à la musique et à la danse, et reprend des études en histoire de l’art qui le conduisent à la rédaction d’une thèse sur Brancusi en 1966.
A cette époque, il réalise, entre autres, ses <em>L-Beams</em> (1965, reconstruite en 1969), une œuvre qui révèle les différentes manières de percevoir une forme selon le point de vue que l’on a sur elle. Car, pour Robert Morris, la signification d'une œuvre dépend plus de sa relation à l'espace environnant et de l'expérience qu'en fait le spectateur que de sa forme. Ainsi, « peu importe que nous comprenions parfaitement que les trois L sont identiques ; il est impossible de les percevoir […] comme étant réellement pareils. L’expérience différente qui est faite de chaque forme dépend à l’évidence de l’orientation des L dans l’espace qu’ils partagent avec notre propre corps. »
_
Sources :
http://www.julienbismuth.com/l-comme-litote-2010/
http://www.julienbismuth.com/a-thought-3/
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-antiforme/ENS-antiforme.htm
Rosalind Krauss, « Sense and Sensibility : Reflection on Post ‘60s Sculpture », <em>Artforum</em>, n° 12, novembre 1973, p. 43-52.
Julien Bismuth, A Thought, 2013, Bois, peinture, 100 x 4 x 4 cmL'œuvre A Thought créée par Julien Bismuth en 2013 et présentée dans l'exposition Sibyl Sybil questionne la relation qui se tisse entre l'œuvre, sa présentation dans l'espace et la vision qu'on en a. Car, quotidiennement, le tasseau de bois peint en blanc posé contre un mur est tourné, toujours dans la même direction. Par conséquent, il se déplace lentement, d'un quart de tour par jour, le long du mur, ce qui modifie constamment notre perception de l'œuvre. Julien Bismuth avait déjà travaillé sur ces questions de présentation et de perception lors de sa performance L comme litote, prenant place en 2010 à l'IAC de Villeurbanne et en 2015 au Palais de Tokyo à Paris. Lors de celle-ci, des performeurs manipulaient des répliques des L-Beams (1965) de Robert Morris, les composant et les recomposant dans une séquence improvisée d'agencements, influant sur leur présentation, orientation et désinence. L’œuvre rendait donc hommage au principe de l'œuvre de Robert Morris selon lequel une même forme peut être perçue différemment dans l'espace en fonction de son positionnement. _ Robert Morris Né en 1931 à Kansas City (États-Unis) Après des études aux beaux-arts, Robert Morris commence sa carrière artistique dans les années 1950 en tant que peintre, pratiquant un style inspiré de Pollock. C'est au début des années 1960, qu'il commence à réaliser des objets interrogeant la perception des formes dans l’espace, dans un sens très proche de ce qu’on appellera l’Art minimal. Il participe aussi à des performances, s’intéresse à la musique et à la danse, et reprend des études en histoire de l’art qui le conduisent à la rédaction d’une thèse sur Brancusi en 1966. A cette époque, il réalise, entre autres, ses L-Beams (1965, reconstruite en 1969), une œuvre qui révèle les différentes manières de percevoir une forme selon le point de vue que l’on a sur elle. Car, pour Robert Morris, la signification d'une œuvre dépend plus de sa relation à l'espace environnant et de l'expérience qu'en fait le spectateur que de sa forme. Ainsi, « peu importe que nous comprenions parfaitement que les trois L sont identiques ; il est impossible de les percevoir […] comme étant réellement pareils. L’expérience différente qui est faite de chaque forme dépend à l’évidence de l’orientation des L dans l’espace qu’ils partagent avec notre propre corps. » _ Sources : http://www.julienbismuth.com/l-comme-litote-2010/ http://www.julienbismuth.com/a-thought-3/ http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-antiforme/ENS-antiforme.htm Rosalind Krauss, « Sense and Sensibility : Reflection on Post ‘60s Sculpture », Artforum, n° 12, novembre 1973, p. 43-52. |
excerpt | String |
content_filtered |
String
<h6>Julien Bismuth, <em>A Thought</em>, 2013, Bois, peinture, 100 x 4 x 4 cm</h6>
<p> </p>
<p><em>L’œuvre </em>A Thought<em> créée par Julien Bismuth en 2013 et présentée dans l’exposition </em>Sibyl Sybil<em> questionne la relation qui se tisse entre l’œuvre, sa présentation dans l’espace et la vision qu’on en a. Car, quotidiennement, le tasseau de bois peint en blanc posé contre un mur est tourné, toujours dans la même direction. Par conséquent, il se déplace lentement, d’un quart de tour par jour, le long du mur, ce qui modifie constamment notre perception de l’œuvre. Julien Bismuth avait déjà travaillé sur ces questions de présentation et de perception lors de sa performance </em>L comme litote<em>, prenant place en 2010 à l’IAC de Villeurbanne et en 2015 au Palais de Tokyo à Paris. Lors de celle-ci, des performeurs manipulaient des répliques des</em> L-Beams <em>(1965) de Robert Morris, les composant et les recomposant dans une séquence improvisée d’agencements, influant sur leur présentation, orientation et désinence. L’œuvre rendait donc hommage au principe de l’œuvre de Robert Morris selon lequel une même forme peut être perçue différemment dans l’espace en fonction de son positionnement.</em></p>
<p>_</p>
<p><strong>Robert Morris</strong><br />
<strong>Né en 1931 à Kansas City (États-Unis)</strong></p>
<p>Après des études aux beaux-arts, Robert Morris commence sa carrière artistique dans les années 1950 en tant que peintre, pratiquant un style inspiré de Pollock. C’est au début des années 1960, qu’il commence à réaliser des objets interrogeant la perception des formes dans l’espace, dans un sens très proche de ce qu’on appellera l’Art minimal. Il participe aussi à des performances, s’intéresse à la musique et à la danse, et reprend des études en histoire de l’art qui le conduisent à la rédaction d’une thèse sur Brancusi en 1966.</p>
<p>A cette époque, il réalise, entre autres, ses <em>L-Beams</em> (1965, reconstruite en 1969), une œuvre qui révèle les différentes manières de percevoir une forme selon le point de vue que l’on a sur elle. Car, pour Robert Morris, la signification d’une œuvre dépend plus de sa relation à l’espace environnant et de l’expérience qu’en fait le spectateur que de sa forme. Ainsi, « peu importe que nous comprenions parfaitement que les trois L sont identiques ; il est impossible de les percevoir […] comme étant réellement pareils. L’expérience différente qui est faite de chaque forme dépend à l’évidence de l’orientation des L dans l’espace qu’ils partagent avec notre propre corps. »</p>
<p>_</p>
<p>Sources :<br />
http://www.julienbismuth.com/l-comme-litote-2010/<br />
http://www.julienbismuth.com/a-thought-3/<br />
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-antiforme/ENS-antiforme.htm<br />
Rosalind Krauss, « Sense and Sensibility : Reflection on Post ‘60s Sculpture », <em>Artforum</em>, n° 12, novembre 1973, p. 43-52.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<p> </p>
Julien Bismuth, A Thought, 2013, Bois, peinture, 100 x 4 x 4 cm
L’œuvre A Thought créée par Julien Bismuth en 2013 et présentée dans l’exposition Sibyl Sybil questionne la relation qui se tisse entre l’œuvre, sa présentation dans l’espace et la vision qu’on en a. Car, quotidiennement, le tasseau de bois peint en blanc posé contre un mur est tourné, toujours dans la même direction. Par conséquent, il se déplace lentement, d’un quart de tour par jour, le long du mur, ce qui modifie constamment notre perception de l’œuvre. Julien Bismuth avait déjà travaillé sur ces questions de présentation et de perception lors de sa performance L comme litote, prenant place en 2010 à l’IAC de Villeurbanne et en 2015 au Palais de Tokyo à Paris. Lors de celle-ci, des performeurs manipulaient des répliques des L-Beams (1965) de Robert Morris, les composant et les recomposant dans une séquence improvisée d’agencements, influant sur leur présentation, orientation et désinence. L’œuvre rendait donc hommage au principe de l’œuvre de Robert Morris selon lequel une même forme peut être perçue différemment dans l’espace en fonction de son positionnement. _ Robert Morris Après des études aux beaux-arts, Robert Morris commence sa carrière artistique dans les années 1950 en tant que peintre, pratiquant un style inspiré de Pollock. C’est au début des années 1960, qu’il commence à réaliser des objets interrogeant la perception des formes dans l’espace, dans un sens très proche de ce qu’on appellera l’Art minimal. Il participe aussi à des performances, s’intéresse à la musique et à la danse, et reprend des études en histoire de l’art qui le conduisent à la rédaction d’une thèse sur Brancusi en 1966. A cette époque, il réalise, entre autres, ses L-Beams (1965, reconstruite en 1969), une œuvre qui révèle les différentes manières de percevoir une forme selon le point de vue que l’on a sur elle. Car, pour Robert Morris, la signification d’une œuvre dépend plus de sa relation à l’espace environnant et de l’expérience qu’en fait le spectateur que de sa forme. Ainsi, « peu importe que nous comprenions parfaitement que les trois L sont identiques ; il est impossible de les percevoir […] comme étant réellement pareils. L’expérience différente qui est faite de chaque forme dépend à l’évidence de l’orientation des L dans l’espace qu’ils partagent avec notre propre corps. » _ Sources :
|
data |
Hash
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
count | Integer 5 |
data |
Array
|
count | Integer 0 |
data |
Array
Single
Hash
|
||||||||||||||||||||
count | Integer 1 |