Le Bogolan

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content String Amadou Sanogo a été formé initialement à la peinture sur Bogolan à Ségou au Mali. Il s'agit d'une peinture traditionnelle sur un tissu de coton, emblématique de la culture malienne. La technique de fabrication du Bogolan ou <em>Bògòlanfini</em> est usitée au Mali, mais aussi au Burkina Faso, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Cependant, c'est le modèle Bambara, peuple mandingue d'Afrique de l'Ouest sahélienne qui est devenu le plus diffusé à travers le monde. Le mot <em>bɔgɔlan</em>, de la langue bambara, vient des mots <em>bɔgɔ</em> la terre, et <em>lan</em>, suffixe bambara sans équivalent en français signifiant « issu de ». Il désigne à la fois le tissu et un style particulier de teinture. [gallery columns="2" size="medium" ids="15416,15414"] La technique utilisée dans la commune de San et dans la région de Ségou au Mali, qui est le centre traditionnel de la production du <em>Bògòlanfini</em>, est la suivante : un tissu de coton est trempé dans un bain de teinture à base de feuilles d'arbre (<em>N' gallama</em>, le bouleau d'Afrique)  broyées et bouillies, avant d'être séché au soleil. Il est ensuite peint à plusieurs reprises, à l'aide de morceaux de métal ou de bois afin de réaliser des motifs complexes. Une boue faite d'argile fermentée est ensuite appliquée sur le tissu teint pour lui donner une couleur brune. Le colorant jaune obtenu à partir des feuilles d'arbres séchées et trempées est retiré des parties non peintes du tissu, pour faire apparaitre les parties blanches. Dans la culture malienne traditionnelle, héritière de l'Empire médiéval du Mali, le <em>Bògòlanfini</em> était porté par des chasseurs. Ils s'en servaient comme camouflage ou protection rituelle. Il est aujourd'hui porté par toutes les ethnies et par les acteurs de cinéma ou les musiciens, comme expression d'une identité culturelle. Les différents designs du <em>Bògòlanfini</em> peuvent se référer à des événements historiques (batailles anti-coloniales), mais aussi aux animaux de la mythologie Bambara ou encore à des proverbes. De nos jours, le <em>Bògòlanfini</em> se porte à travers le monde et inspire la mode et la haute couture. Le styliste malien Seydou Doumbia, dit Chris Seydou a largement contribué à son rayonnement à travers ses collections dans les années 1980. Depuis les années 2000, les tissus bogolan sont exportés dans le monde entier.
Amadou Sanogo a été formé initialement à la peinture sur Bogolan à Ségou au Mali. Il s'agit d'une peinture traditionnelle sur un tissu de coton, emblématique de la culture malienne. La technique de fabrication du Bogolan ou Bògòlanfini est usitée au Mali, mais aussi au Burkina Faso, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Cependant, c'est le modèle Bambara, peuple mandingue d'Afrique de l'Ouest sahélienne qui est devenu le plus diffusé à travers le monde. Le mot bɔgɔlan, de la langue bambara, vient des mots bɔgɔ la terre, et lan, suffixe bambara sans équivalent en français signifiant « issu de ». Il désigne à la fois le tissu et un style particulier de teinture. [gallery columns="2" size="medium" ids="15416,15414"] La technique utilisée dans la commune de San et dans la région de Ségou au Mali, qui est le centre traditionnel de la production du Bògòlanfini, est la suivante : un tissu de coton est trempé dans un bain de teinture à base de feuilles d'arbre (N' gallama, le bouleau d'Afrique)  broyées et bouillies, avant d'être séché au soleil. Il est ensuite peint à plusieurs reprises, à l'aide de morceaux de métal ou de bois afin de réaliser des motifs complexes. Une boue faite d'argile fermentée est ensuite appliquée sur le tissu teint pour lui donner une couleur brune. Le colorant jaune obtenu à partir des feuilles d'arbres séchées et trempées est retiré des parties non peintes du tissu, pour faire apparaitre les parties blanches. Dans la culture malienne traditionnelle, héritière de l'Empire médiéval du Mali, le Bògòlanfini était porté par des chasseurs. Ils s'en servaient comme camouflage ou protection rituelle. Il est aujourd'hui porté par toutes les ethnies et par les acteurs de cinéma ou les musiciens, comme expression d'une identité culturelle. Les différents designs du Bògòlanfini peuvent se référer à des événements historiques (batailles anti-coloniales), mais aussi aux animaux de la mythologie Bambara ou encore à des proverbes. De nos jours, le Bògòlanfini se porte à travers le monde et inspire la mode et la haute couture. Le styliste malien Seydou Doumbia, dit Chris Seydou a largement contribué à son rayonnement à travers ses collections dans les années 1980. Depuis les années 2000, les tissus bogolan sont exportés dans le monde entier.
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Amadou Sanogo a été formé initialement à la peinture sur Bogolan à Ségou au Mali. Il s’agit d’une peinture traditionnelle sur un tissu de coton, emblématique de la culture malienne.

La technique de fabrication du Bogolan ou Bògòlanfini est usitée au Mali, mais aussi au Burkina Faso, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Cependant, c’est le modèle Bambara, peuple mandingue d’Afrique de l’Ouest sahélienne qui est devenu le plus diffusé à travers le monde.

Le mot bɔgɔlan, de la langue bambara, vient des mots bɔgɔ la terre, et lan, suffixe bambara sans équivalent en français signifiant « issu de ». Il désigne à la fois le tissu et un style particulier de teinture.

La technique utilisée dans la commune de San et dans la région de Ségou au Mali, qui est le centre traditionnel de la production du Bògòlanfini, est la suivante : un tissu de coton est trempé dans un bain de teinture à base de feuilles d’arbre (N’ gallama, le bouleau d’Afrique)  broyées et bouillies, avant d’être séché au soleil. Il est ensuite peint à plusieurs reprises, à l’aide de morceaux de métal ou de bois afin de réaliser des motifs complexes. Une boue faite d’argile fermentée est ensuite appliquée sur le tissu teint pour lui donner une couleur brune. Le colorant jaune obtenu à partir des feuilles d’arbres séchées et trempées est retiré des parties non peintes du tissu, pour faire apparaitre les parties blanches.

Dans la culture malienne traditionnelle, héritière de l’Empire médiéval du Mali, le Bògòlanfini était porté par des chasseurs. Ils s’en servaient comme camouflage ou protection rituelle. Il est aujourd’hui porté par toutes les ethnies et par les acteurs de cinéma ou les musiciens, comme expression d’une identité culturelle. Les différents designs du Bògòlanfini peuvent se référer à des événements historiques (batailles anti-coloniales), mais aussi aux animaux de la mythologie Bambara ou encore à des proverbes.

De nos jours, le Bògòlanfini se porte à travers le monde et inspire la mode et la haute couture. Le styliste malien Seydou Doumbia, dit Chris Seydou a largement contribué à son rayonnement à travers ses collections dans les années 1980. Depuis les années 2000, les tissus bogolan sont exportés dans le monde entier.

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