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date | String 2017-01-17 16:45:18 |
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<span class="st">Joseph Kosuth, <em>One and Three chairs</em> (Une et Trois Chaises), 1965, installation<wbr />, Chaise en bois et 2 photographies, 200 x 271 x 44 cm,. Musée national d'art moderne, Centre Pompidou, Paris</span>
L'art conceptuel ne doit pas être considéré comme un mouvement mais plutôt comme une démarche intellectuelle, c'est l'idée qui prime sur la réalisation. Celle-ci s'est développée à partir de l'art minimal apparu au début des années 1960 aux États-Unis en réponse à l'expressionisme abstrait et à la figuration du pop art. Les artistes qui vont se réunir dans ce courant appliquent la célèbre formule de l'architecte Ludwig Mies Van der Rohe : "Less is more" et poursuivent la même démarche que certains peintres des avant-gardes historiques comme Malevitch. Les réflexions de ces artistes parmi lesquels Frank Stella, Carl André et Donald Judd ne se portent pas simplement sur un dépouillement extrême de l'œuvre mais sur la perception des objets dans l'espace. Certains artistes à l'image de Robert Morris ou encore Sol LeWitt vont pourtant s'en détacher concentrant leurs recherches et analyses sur la conception de l'œuvre, l'idée, et non le produit fini. La redécouverte des ready-made de Marcel Duchamp dans les années 1960 va impacter leur démarche. Ainsi, pour Sol le Witt, le cheminement intellectuel (conversations, croquis, études, pensées) prime à la réalisation de l'œuvre. L'art conceptuel ne peut donc être perçu comme un mouvement en tant que tel car il englobe de nombreuses démarches artistiques.
Néanmoins, certains artistes affiliés à cette démarche intellectuelle vont donner une toute autre acceptation à l'art conceptuel que celle de Sol LeWitt, en particulier Joseph Kosuth et le groupe anglais Art & Language fondé en 1968 par Terry Atkinson, David Bainbridge, Michael Baldwin et Harold Hurell. L'influence de leurs travaux va profondément marquer le développement de l'art conceptuel aux États-Unis et en Angleterre. Ces artistes vont limiter leur travaux à la production de tautologie de l'art, à la production de réponses logiques à la question "Qu'est-ce que l'art?" en analysant ce qui permet à l'art d'être art sans se contredire.
Reprenant la formule de Ad Reinhardt "Art as art as art", Joseph Kosuth propose "Art is art" qui va devenir l'hymne des artistes conceptuels. Son installation <em>One and three chairs</em> réalisée en 1965 est emblématique de cette pensée tautologique. Ces trois chaises qui constituent des degrés différents de la réalité de l'objet nous renvoient au concept de chaise ici suggéré.
Joseph Kosuth, One and Three chairs (Une et Trois Chaises), 1965, installation
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<p><span class="st">Joseph Kosuth, <em>One and Three chairs</em> (Une et Trois Chaises), 1965, installation<wbr />, Chaise en bois et 2 photographies, 200 x 271 x 44 cm,. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris</span></p>
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<p>L’art conceptuel ne doit pas être considéré comme un mouvement mais plutôt comme une démarche intellectuelle, c’est l’idée qui prime sur la réalisation. Celle-ci s’est développée à partir de l’art minimal apparu au début des années 1960 aux États-Unis en réponse à l’expressionisme abstrait et à la figuration du pop art. Les artistes qui vont se réunir dans ce courant appliquent la célèbre formule de l’architecte Ludwig Mies Van der Rohe : « Less is more » et poursuivent la même démarche que certains peintres des avant-gardes historiques comme Malevitch. Les réflexions de ces artistes parmi lesquels Frank Stella, Carl André et Donald Judd ne se portent pas simplement sur un dépouillement extrême de l’œuvre mais sur la perception des objets dans l’espace. Certains artistes à l’image de Robert Morris ou encore Sol LeWitt vont pourtant s’en détacher concentrant leurs recherches et analyses sur la conception de l’œuvre, l’idée, et non le produit fini. La redécouverte des ready-made de Marcel Duchamp dans les années 1960 va impacter leur démarche. Ainsi, pour Sol le Witt, le cheminement intellectuel (conversations, croquis, études, pensées) prime à la réalisation de l’œuvre. L’art conceptuel ne peut donc être perçu comme un mouvement en tant que tel car il englobe de nombreuses démarches artistiques.</p>
<p>Néanmoins, certains artistes affiliés à cette démarche intellectuelle vont donner une toute autre acceptation à l’art conceptuel que celle de Sol LeWitt, en particulier Joseph Kosuth et le groupe anglais Art & Language fondé en 1968 par Terry Atkinson, David Bainbridge, Michael Baldwin et Harold Hurell. L’influence de leurs travaux va profondément marquer le développement de l’art conceptuel aux États-Unis et en Angleterre. Ces artistes vont limiter leur travaux à la production de tautologie de l’art, à la production de réponses logiques à la question « Qu’est-ce que l’art? » en analysant ce qui permet à l’art d’être art sans se contredire.</p>
<p>Reprenant la formule de Ad Reinhardt « Art as art as art », Joseph Kosuth propose « Art is art » qui va devenir l’hymne des artistes conceptuels. Son installation <em>One and three chairs</em> réalisée en 1965 est emblématique de cette pensée tautologique. Ces trois chaises qui constituent des degrés différents de la réalité de l’objet nous renvoient au concept de chaise ici suggéré.</p>
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Joseph Kosuth, One and Three chairs (Une et Trois Chaises), 1965, installation
L’art conceptuel ne doit pas être considéré comme un mouvement mais plutôt comme une démarche intellectuelle, c’est l’idée qui prime sur la réalisation. Celle-ci s’est développée à partir de l’art minimal apparu au début des années 1960 aux États-Unis en réponse à l’expressionisme abstrait et à la figuration du pop art. Les artistes qui vont se réunir dans ce courant appliquent la célèbre formule de l’architecte Ludwig Mies Van der Rohe : « Less is more » et poursuivent la même démarche que certains peintres des avant-gardes historiques comme Malevitch. Les réflexions de ces artistes parmi lesquels Frank Stella, Carl André et Donald Judd ne se portent pas simplement sur un dépouillement extrême de l’œuvre mais sur la perception des objets dans l’espace. Certains artistes à l’image de Robert Morris ou encore Sol LeWitt vont pourtant s’en détacher concentrant leurs recherches et analyses sur la conception de l’œuvre, l’idée, et non le produit fini. La redécouverte des ready-made de Marcel Duchamp dans les années 1960 va impacter leur démarche. Ainsi, pour Sol le Witt, le cheminement intellectuel (conversations, croquis, études, pensées) prime à la réalisation de l’œuvre. L’art conceptuel ne peut donc être perçu comme un mouvement en tant que tel car il englobe de nombreuses démarches artistiques. Néanmoins, certains artistes affiliés à cette démarche intellectuelle vont donner une toute autre acceptation à l’art conceptuel que celle de Sol LeWitt, en particulier Joseph Kosuth et le groupe anglais Art & Language fondé en 1968 par Terry Atkinson, David Bainbridge, Michael Baldwin et Harold Hurell. L’influence de leurs travaux va profondément marquer le développement de l’art conceptuel aux États-Unis et en Angleterre. Ces artistes vont limiter leur travaux à la production de tautologie de l’art, à la production de réponses logiques à la question « Qu’est-ce que l’art? » en analysant ce qui permet à l’art d’être art sans se contredire. Reprenant la formule de Ad Reinhardt « Art as art as art », Joseph Kosuth propose « Art is art » qui va devenir l’hymne des artistes conceptuels. Son installation One and three chairs réalisée en 1965 est emblématique de cette pensée tautologique. Ces trois chaises qui constituent des degrés différents de la réalité de l’objet nous renvoient au concept de chaise ici suggéré.
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