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date | String 2016-06-16 13:57:35 |
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title | String Sun Ra |
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<blockquote>“We hold this myth to be potential.
They hold that truth to be self-evident.
But our myth is not self-evident, because it is a mystery.”</blockquote>
<u> </u>
On pourrait traduire ces paroles de Sun Ra de la façon suivante : <em>Nous soutenons que ce mythe est un possible. Eux soutiennent que la vérité va de soi. Mais notre mythe ne va pas de soi, puisqu’il est un mystère. </em>C'est en référence directe à ce musicien américain que Joana Escoval nomme une de ses œuvres <em>Our myth is not self evident because it is a mystery</em>.
Né Herman Blount, le jazzman abandonne vite son nom de naissance pour se constituer une nouvelle identité : celle de Sun Ra, prêcheur et musicien d'inspiration cosmique. Il faut dire que l'homme adore se mettre en scène. Aux journalistes qui l'interrogent, il raconte volontiers être né sur la planète Saturne, et donne volontairement des informations contradictoires sur sa vie privée.
Loufoque mais talentueux, il marque à sa manière l'histoire du Jazz. Il sera par exemple l'un des premiers jazzmans à utiliser des claviers électroniques dans ses compositions. Il modifie lui-même ses instruments pour obtenir des sons encore jamais entendus. La musique de Sun Ra est indissociable de la philosophie cosmique qu'il prêche. Il dira d'ailleurs lui-même: "I'm a musician, but I'm an other type of musician". Sur scène, il mélange concert, performance, danse et déclamations ésotériques. Lui et ses musiciens sont vêtus de costumes dont le vocabulaire est emprunté à la fois à la science-fiction et à l'Égypte antique. Cet aspect comique est pleinement assumé et revendiqué par Sun ra, qui trouve que les musiciens d'avant-garde manquent de sens de l'humour.
À cause de son côté décalé, Sun Ra n'a pas toujours été pris au sérieux. Pourtant, derrière ses déclarations délirantes et ses préceptes énigmatiques se cachent de vraies revendications qui ont contribué à l'émancipation du peuple noir. Il meurt en 1993, laissant derrière lui près de 200 albums, et plus d'un millier de chansons. Même si le mythe se défait progressivement, il reste difficile de discerner fiction et réalité dans le personnage qu'il s'est construit. Comme à l'intention des quelques biographes téméraires qui se sont penchés d'un peu trop près sur sa vie personnelle, Sun Ra déclare :
<blockquote>"They call me Mister Ra, but I call myself Mystery"
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“We hold this myth to be potential. They hold that truth to be self-evident. But our myth is not self-evident, because it is a mystery.”On pourrait traduire ces paroles de Sun Ra de la façon suivante : Nous soutenons que ce mythe est un possible. Eux soutiennent que la vérité va de soi. Mais notre mythe ne va pas de soi, puisqu’il est un mystère. C'est en référence directe à ce musicien américain que Joana Escoval nomme une de ses œuvres Our myth is not self evident because it is a mystery. Né Herman Blount, le jazzman abandonne vite son nom de naissance pour se constituer une nouvelle identité : celle de Sun Ra, prêcheur et musicien d'inspiration cosmique. Il faut dire que l'homme adore se mettre en scène. Aux journalistes qui l'interrogent, il raconte volontiers être né sur la planète Saturne, et donne volontairement des informations contradictoires sur sa vie privée. Loufoque mais talentueux, il marque à sa manière l'histoire du Jazz. Il sera par exemple l'un des premiers jazzmans à utiliser des claviers électroniques dans ses compositions. Il modifie lui-même ses instruments pour obtenir des sons encore jamais entendus. La musique de Sun Ra est indissociable de la philosophie cosmique qu'il prêche. Il dira d'ailleurs lui-même: "I'm a musician, but I'm an other type of musician". Sur scène, il mélange concert, performance, danse et déclamations ésotériques. Lui et ses musiciens sont vêtus de costumes dont le vocabulaire est emprunté à la fois à la science-fiction et à l'Égypte antique. Cet aspect comique est pleinement assumé et revendiqué par Sun ra, qui trouve que les musiciens d'avant-garde manquent de sens de l'humour. À cause de son côté décalé, Sun Ra n'a pas toujours été pris au sérieux. Pourtant, derrière ses déclarations délirantes et ses préceptes énigmatiques se cachent de vraies revendications qui ont contribué à l'émancipation du peuple noir. Il meurt en 1993, laissant derrière lui près de 200 albums, et plus d'un millier de chansons. Même si le mythe se défait progressivement, il reste difficile de discerner fiction et réalité dans le personnage qu'il s'est construit. Comme à l'intention des quelques biographes téméraires qui se sont penchés d'un peu trop près sur sa vie personnelle, Sun Ra déclare : "They call me Mister Ra, but I call myself Mystery" |
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<blockquote><p>“We hold this myth to be potential.</p>
<p>They hold that truth to be self-evident.</p>
<p>But our myth is not self-evident, because it is a mystery.”</p></blockquote>
<p><u> </u></p>
<p>On pourrait traduire ces paroles de Sun Ra de la façon suivante : <em>Nous soutenons que ce mythe est un possible. Eux soutiennent que la vérité va de soi. Mais notre mythe ne va pas de soi, puisqu’il est un mystère. </em>C’est en référence directe à ce musicien américain que Joana Escoval nomme une de ses œuvres <em>Our myth is not self evident because it is a mystery</em>.</p>
<p>Né Herman Blount, le jazzman abandonne vite son nom de naissance pour se constituer une nouvelle identité : celle de Sun Ra, prêcheur et musicien d’inspiration cosmique. Il faut dire que l’homme adore se mettre en scène. Aux journalistes qui l’interrogent, il raconte volontiers être né sur la planète Saturne, et donne volontairement des informations contradictoires sur sa vie privée.</p>
<p>Loufoque mais talentueux, il marque à sa manière l’histoire du Jazz. Il sera par exemple l’un des premiers jazzmans à utiliser des claviers électroniques dans ses compositions. Il modifie lui-même ses instruments pour obtenir des sons encore jamais entendus. La musique de Sun Ra est indissociable de la philosophie cosmique qu’il prêche. Il dira d’ailleurs lui-même: « I’m a musician, but I’m an other type of musician ». Sur scène, il mélange concert, performance, danse et déclamations ésotériques. Lui et ses musiciens sont vêtus de costumes dont le vocabulaire est emprunté à la fois à la science-fiction et à l’Égypte antique. Cet aspect comique est pleinement assumé et revendiqué par Sun ra, qui trouve que les musiciens d’avant-garde manquent de sens de l’humour.</p>
<p>À cause de son côté décalé, Sun Ra n’a pas toujours été pris au sérieux. Pourtant, derrière ses déclarations délirantes et ses préceptes énigmatiques se cachent de vraies revendications qui ont contribué à l’émancipation du peuple noir. Il meurt en 1993, laissant derrière lui près de 200 albums, et plus d’un millier de chansons. Même si le mythe se défait progressivement, il reste difficile de discerner fiction et réalité dans le personnage qu’il s’est construit. Comme à l’intention des quelques biographes téméraires qui se sont penchés d’un peu trop près sur sa vie personnelle, Sun Ra déclare :</p>
<blockquote><p>« They call me Mister Ra, but I call myself Mystery »</p>
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On pourrait traduire ces paroles de Sun Ra de la façon suivante : Nous soutenons que ce mythe est un possible. Eux soutiennent que la vérité va de soi. Mais notre mythe ne va pas de soi, puisqu’il est un mystère. C’est en référence directe à ce musicien américain que Joana Escoval nomme une de ses œuvres Our myth is not self evident because it is a mystery. Né Herman Blount, le jazzman abandonne vite son nom de naissance pour se constituer une nouvelle identité : celle de Sun Ra, prêcheur et musicien d’inspiration cosmique. Il faut dire que l’homme adore se mettre en scène. Aux journalistes qui l’interrogent, il raconte volontiers être né sur la planète Saturne, et donne volontairement des informations contradictoires sur sa vie privée. Loufoque mais talentueux, il marque à sa manière l’histoire du Jazz. Il sera par exemple l’un des premiers jazzmans à utiliser des claviers électroniques dans ses compositions. Il modifie lui-même ses instruments pour obtenir des sons encore jamais entendus. La musique de Sun Ra est indissociable de la philosophie cosmique qu’il prêche. Il dira d’ailleurs lui-même: « I’m a musician, but I’m an other type of musician ». Sur scène, il mélange concert, performance, danse et déclamations ésotériques. Lui et ses musiciens sont vêtus de costumes dont le vocabulaire est emprunté à la fois à la science-fiction et à l’Égypte antique. Cet aspect comique est pleinement assumé et revendiqué par Sun ra, qui trouve que les musiciens d’avant-garde manquent de sens de l’humour. À cause de son côté décalé, Sun Ra n’a pas toujours été pris au sérieux. Pourtant, derrière ses déclarations délirantes et ses préceptes énigmatiques se cachent de vraies revendications qui ont contribué à l’émancipation du peuple noir. Il meurt en 1993, laissant derrière lui près de 200 albums, et plus d’un millier de chansons. Même si le mythe se défait progressivement, il reste difficile de discerner fiction et réalité dans le personnage qu’il s’est construit. Comme à l’intention des quelques biographes téméraires qui se sont penchés d’un peu trop près sur sa vie personnelle, Sun Ra déclare :
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