La cocarde ou la Révolution d'un symbole

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title String La cocarde ou la Révolution d'un symbole
content String <span style="font-weight: 400">Mathis Collins évoque, au sein de son exposition à la Criée, divers sujets étroitement liés à une représentation politique via des œuvres qui détournent les symboles de la Révolution Française, afin d’exposer plus clairement la censure de l’État sur l’art contemporain. C’est par l’utilisation de la cocarde tricolore qu’ils ciblent les personnages de leurs œuvres et invoquent donc les couleurs de la nation française pour mieux la tourner en dérision. Cependant, en étudiant plus particulièrement la cocarde et son esthétique au sein de l'œuvre, par quels moyens lie-t-elle les œuvres entre elles ?</span> <span style="font-weight: 400"><img class="img-thumbnail img-responsive size-medium wp-image-16675 aligncenter" src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2021/02/2-1-300x165.jpg" alt="" width="300" height="165" /></span> <span style="font-weight: 400">Ce symbole de la Révolution Française représente l’union de la nation française au XVIIIe siècle. À travers trois couleurs qui resteront celles utilisées pour le drapeau de la République Française, elle lie les citoyens comme elle va venir lier les œuvres de l’exposition <em>Mime</em> en se dissimulant plus ou moins dans les créations exposées. Sa forme circulaire ressemble à une cible, élément avec lequel l'artiste a clairement joué sur </span><em><span style="font-weight: 400">Stand de tir</span></em><span style="font-weight: 400">. En usant des cercles concentriques comme d’une cible à abattre, le symbole est tourné en dérision : les </span><span style="font-weight: 400">bicornes aux attributs apparaissants sont alors visés comme dans une fête foraine.</span> &nbsp; &nbsp; <img class="img-thumbnail img-responsive size-medium wp-image-16676 alignleft" src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2021/02/3-180x300.jpg" alt="" width="180" height="300" /> <img class="img-thumbnail img-responsive size-medium wp-image-16674 alignleft" src="https://correspondances.la-criee.org/wp-content/uploads/2021/02/1-180x300.jpg" alt="" width="180" height="300" /> Il règne une certaine ambivalence dans la signification de la cocarde avec, d’un côté ce qu’elle dit et de l’autre ce qu’elle veut dire. En effet historiquement, et ce, pour la royauté, les trois couleurs de celle-ci ont des valeurs fortes : le rouge pour la puissance, le blanc synonyme de nation et de royauté et enfin le bleu la couleur de Paris. Néanmoins et ce malgré la transparence de la cocarde, un sens nouveau se <span style="font-weight: 400">dessine pour les artistes qui la dépei</span>gnent dans <em>Artiste policier surpris par la mort. </em>Suite à la censure de l’art par le roi Louis XIV,  elle devient un symbole de censure cachée dans un tableau par sa forme ciblant le policier artiste ou dans la bouche d’un des protagonistes de l'œuvre <em>Artiste policier mime</em> qui vient le faire taire. Elle rappelle aussi les cibles dispersées ici et là dans une fête, cibles sur lesquelles le peuple se défoule, comme s’il s’en prenait au Pouvoir via ce <em>Stand de tir</em>. Ce qui est assez paradoxal lorsque l’on pense que la majorité des artistes de cette époque sont justement financés par l’État, l’artiste se met à la place de la cible, il la critique et l’incarne aussi. &nbsp; &nbsp; <span style="font-weight: 400">La </span><span style="font-weight: 400">coc</span>arde tricolore devient donc le symbole de la République Francaise, composée des trois couleurs du drapeau actuel de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l'extérieur. Confectionnée en laine ou à l'aide de rubans, la cocarde tricolore est dès le début de la Révolution française le symbole du patriotisme, notion importante de la Révolution. La cocarde devient rapidement un signe d'engagement politique. Son port est rendu obligatoire pour les hommes le 8 juillet 1792, pour les femmes le 21 septembre 1793. <span style="font-weight: 400">Les chercheurs institutionnels interrogés sur le sujet ramènent son origine au XVIIème siècle. Le Roi Soleil, Louis XIV, disposait d’un régiment de soldats croates distingués par une cocarde, faite d’une gerbe de plumes de coq portée sur leur coiffe. Par ailleurs, en étymologie, on retrouve dans le terme de cocarde le mot coq. Dès lors, les armées françaises se distingueront de plus en plus par cette cocarde, dont l’emploi est généralisé dès la guerre de succession d’Espagne au début du XVIIIème siècle. Louis Philippe la supprime pendant la Restauration, lui reconnaissant ainsi toute sa valeur politique. Elle renaît définitivement en 1830, avec les couleurs dans l’ordre bleu, blanc et rouge. La Troisième République la consacre comme emblème national et la dispose sur le bonnet phrygien de la République en 1871.</span> <span style="font-weight: 400">Le 21 novembre 1911, en prévision d’un futur conflit, la décision officielle est prise de faire figurer sur tous les appareils militaires français un emblème national unique. Elle devra être identifiable depuis le sol, elle sera donc placée sous les ailes des appareils. Ce n’est que dans le courant de l’année 1912 que les premiers avions français en seront ornés. La cocarde est finalement un symbole militaire, patriotique et citoyen.</span> &nbsp; Maëlle Picaud, Pierre Monget et Marie Dessi.
Mathis Collins évoque, au sein de son exposition à la Criée, divers sujets étroitement liés à une représentation politique via des œuvres qui détournent les symboles de la Révolution Française, afin d’exposer plus clairement la censure de l’État sur l’art contemporain. C’est par l’utilisation de la cocarde tricolore qu’ils ciblent les personnages de leurs œuvres et invoquent donc les couleurs de la nation française pour mieux la tourner en dérision. Cependant, en étudiant plus particulièrement la cocarde et son esthétique au sein de l'œuvre, par quels moyens lie-t-elle les œuvres entre elles ? Ce symbole de la Révolution Française représente l’union de la nation française au XVIIIe siècle. À travers trois couleurs qui resteront celles utilisées pour le drapeau de la République Française, elle lie les citoyens comme elle va venir lier les œuvres de l’exposition Mime en se dissimulant plus ou moins dans les créations exposées. Sa forme circulaire ressemble à une cible, élément avec lequel l'artiste a clairement joué sur Stand de tir. En usant des cercles concentriques comme d’une cible à abattre, le symbole est tourné en dérision : les bicornes aux attributs apparaissants sont alors visés comme dans une fête foraine.     Il règne une certaine ambivalence dans la signification de la cocarde avec, d’un côté ce qu’elle dit et de l’autre ce qu’elle veut dire. En effet historiquement, et ce, pour la royauté, les trois couleurs de celle-ci ont des valeurs fortes : le rouge pour la puissance, le blanc synonyme de nation et de royauté et enfin le bleu la couleur de Paris. Néanmoins et ce malgré la transparence de la cocarde, un sens nouveau se dessine pour les artistes qui la dépeignent dans Artiste policier surpris par la mort. Suite à la censure de l’art par le roi Louis XIV,  elle devient un symbole de censure cachée dans un tableau par sa forme ciblant le policier artiste ou dans la bouche d’un des protagonistes de l'œuvre Artiste policier mime qui vient le faire taire. Elle rappelle aussi les cibles dispersées ici et là dans une fête, cibles sur lesquelles le peuple se défoule, comme s’il s’en prenait au Pouvoir via ce Stand de tir. Ce qui est assez paradoxal lorsque l’on pense que la majorité des artistes de cette époque sont justement financés par l’État, l’artiste se met à la place de la cible, il la critique et l’incarne aussi.     La cocarde tricolore devient donc le symbole de la République Francaise, composée des trois couleurs du drapeau actuel de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l'extérieur. Confectionnée en laine ou à l'aide de rubans, la cocarde tricolore est dès le début de la Révolution française le symbole du patriotisme, notion importante de la Révolution. La cocarde devient rapidement un signe d'engagement politique. Son port est rendu obligatoire pour les hommes le 8 juillet 1792, pour les femmes le 21 septembre 1793. Les chercheurs institutionnels interrogés sur le sujet ramènent son origine au XVIIème siècle. Le Roi Soleil, Louis XIV, disposait d’un régiment de soldats croates distingués par une cocarde, faite d’une gerbe de plumes de coq portée sur leur coiffe. Par ailleurs, en étymologie, on retrouve dans le terme de cocarde le mot coq. Dès lors, les armées françaises se distingueront de plus en plus par cette cocarde, dont l’emploi est généralisé dès la guerre de succession d’Espagne au début du XVIIIème siècle. Louis Philippe la supprime pendant la Restauration, lui reconnaissant ainsi toute sa valeur politique. Elle renaît définitivement en 1830, avec les couleurs dans l’ordre bleu, blanc et rouge. La Troisième République la consacre comme emblème national et la dispose sur le bonnet phrygien de la République en 1871. Le 21 novembre 1911, en prévision d’un futur conflit, la décision officielle est prise de faire figurer sur tous les appareils militaires français un emblème national unique. Elle devra être identifiable depuis le sol, elle sera donc placée sous les ailes des appareils. Ce n’est que dans le courant de l’année 1912 que les premiers avions français en seront ornés. La cocarde est finalement un symbole militaire, patriotique et citoyen.   Maëlle Picaud, Pierre Monget et Marie Dessi.
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En effet historiquement, et ce, pour la royauté, les trois couleurs de celle-ci ont des valeurs fortes : le rouge pour la puissance, le blanc synonyme de nation et de royauté et enfin le bleu la couleur de Paris. Néanmoins et ce malgré la transparence de la cocarde, un sens nouveau se <span style="font-weight: 400">dessine pour les artistes qui la dépei</span>gnent dans <em>Artiste policier surpris par la mort. </em>Suite à la censure de l’art par le roi Louis XIV,  elle devient un symbole de censure cachée dans un tableau par sa forme ciblant le policier artiste ou dans la bouche d’un des protagonistes de l&rsquo;œuvre <em>Artiste policier mime</em> qui vient le faire taire. Elle rappelle aussi les cibles dispersées ici et là dans une fête, cibles sur lesquelles le peuple se défoule, comme s’il s’en prenait au Pouvoir via ce <em>Stand de tir</em>. 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La Troisième République la consacre comme emblème national et la dispose sur le bonnet phrygien de la République en 1871.</span></p> <p><span style="font-weight: 400">Le 21 novembre 1911, en prévision d’un futur conflit, la décision officielle est prise de faire figurer sur tous les appareils militaires français un emblème national unique. Elle devra être identifiable depuis le sol, elle sera donc placée sous les ailes des appareils. Ce n’est que dans le courant de l’année 1912 que les premiers avions français en seront ornés. La cocarde est finalement un symbole militaire, patriotique et citoyen.</span></p> <p>&nbsp;</p> <p>Maëlle Picaud, Pierre Monget et Marie Dessi.</p>

Mathis Collins évoque, au sein de son exposition à la Criée, divers sujets étroitement liés à une représentation politique via des œuvres qui détournent les symboles de la Révolution Française, afin d’exposer plus clairement la censure de l’État sur l’art contemporain. C’est par l’utilisation de la cocarde tricolore qu’ils ciblent les personnages de leurs œuvres et invoquent donc les couleurs de la nation française pour mieux la tourner en dérision. Cependant, en étudiant plus particulièrement la cocarde et son esthétique au sein de l’œuvre, par quels moyens lie-t-elle les œuvres entre elles ?

Ce symbole de la Révolution Française représente l’union de la nation française au XVIIIe siècle. À travers trois couleurs qui resteront celles utilisées pour le drapeau de la République Française, elle lie les citoyens comme elle va venir lier les œuvres de l’exposition Mime en se dissimulant plus ou moins dans les créations exposées. Sa forme circulaire ressemble à une cible, élément avec lequel l’artiste a clairement joué sur Stand de tir. En usant des cercles concentriques comme d’une cible à abattre, le symbole est tourné en dérision : les bicornes aux attributs apparaissants sont alors visés comme dans une fête foraine.

 

 

Il règne une certaine ambivalence dans la signification de la cocarde avec, d’un côté ce qu’elle dit et de l’autre ce qu’elle veut dire. En effet historiquement, et ce, pour la royauté, les trois couleurs de celle-ci ont des valeurs fortes : le rouge pour la puissance, le blanc synonyme de nation et de royauté et enfin le bleu la couleur de Paris. Néanmoins et ce malgré la transparence de la cocarde, un sens nouveau se dessine pour les artistes qui la dépeignent dans Artiste policier surpris par la mort. Suite à la censure de l’art par le roi Louis XIV,  elle devient un symbole de censure cachée dans un tableau par sa forme ciblant le policier artiste ou dans la bouche d’un des protagonistes de l’œuvre Artiste policier mime qui vient le faire taire. Elle rappelle aussi les cibles dispersées ici et là dans une fête, cibles sur lesquelles le peuple se défoule, comme s’il s’en prenait au Pouvoir via ce Stand de tir. Ce qui est assez paradoxal lorsque l’on pense que la majorité des artistes de cette époque sont justement financés par l’État, l’artiste se met à la place de la cible, il la critique et l’incarne aussi.

 

 

La cocarde tricolore devient donc le symbole de la République Francaise, composée des trois couleurs du drapeau actuel de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l’extérieur. Confectionnée en laine ou à l’aide de rubans, la cocarde tricolore est dès le début de la Révolution française le symbole du patriotisme, notion importante de la Révolution. La cocarde devient rapidement un signe d’engagement politique. Son port est rendu obligatoire pour les hommes le 8 juillet 1792, pour les femmes le 21 septembre 1793.

Les chercheurs institutionnels interrogés sur le sujet ramènent son origine au XVIIème siècle. Le Roi Soleil, Louis XIV, disposait d’un régiment de soldats croates distingués par une cocarde, faite d’une gerbe de plumes de coq portée sur leur coiffe. Par ailleurs, en étymologie, on retrouve dans le terme de cocarde le mot coq. Dès lors, les armées françaises se distingueront de plus en plus par cette cocarde, dont l’emploi est généralisé dès la guerre de succession d’Espagne au début du XVIIIème siècle. Louis Philippe la supprime pendant la Restauration, lui reconnaissant ainsi toute sa valeur politique. Elle renaît définitivement en 1830, avec les couleurs dans l’ordre bleu, blanc et rouge. La Troisième République la consacre comme emblème national et la dispose sur le bonnet phrygien de la République en 1871.

Le 21 novembre 1911, en prévision d’un futur conflit, la décision officielle est prise de faire figurer sur tous les appareils militaires français un emblème national unique. Elle devra être identifiable depuis le sol, elle sera donc placée sous les ailes des appareils. Ce n’est que dans le courant de l’année 1912 que les premiers avions français en seront ornés. La cocarde est finalement un symbole militaire, patriotique et citoyen.

 

Maëlle Picaud, Pierre Monget et Marie Dessi.

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