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date | String 2020-10-07 16:06:25 |
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title | String Références graphiques chez Paul Collins |
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<li><strong>Paul Collins, des impressions d'écriture</strong></li>
</ul>
Marqué par son expérience en tant que photograveur, Paul Collins dévoile dans l'exposition<em> Mime</em> son intérêt pour les règles de composition graphique. Toutes les toiles qu'il présente suivent la même logique de reproduction de pages d'ouvrages dans lesquelles il remplace le texte par des bandes de peinture grisées. Depuis ses études à Toronto, Paul Collins cultive une curiosité pour les peintures classiques dans lesquelles on peut voir des éléments de texte signifiés (livre, journal, partition, etc.). Les lettres ne sont pas représentées en tant que telles, c'est seulement l'effet « texte » qui est recherché. Dans ses toiles, Paul Collins reprend l'idée de la trame, propre à la photogravure et l'associe à un système de sérigraphie « DIY ». Il commence par photocopier une page d'un livre (par exemple le manuel scolaire <em>History of modern art</em>) puis il l'agrandit et l'imprime au format de la toile. Il dépose son polycopié agrandi sous une grille de moustiquaire et sur cette dernière, il remplit les zones de textes en peignant des bandes. Ensuite il pose la grille de moustiquaire sur sa toile vierge et il repasse les zones peintes, obtenues par le décalquage des emplacements de texte. La peinture se dépose sur la toile entre les fils de la grille. Il réitère ce geste en décalant légèrement cette même grille. Cette technique confère un effet moiré aux zones peintes sur la toile et créé une sorte d’ondulation. Ce motif est davantage perceptible sur les grands aplats, notamment dans la toile <em>History of Modern Art (for D. R.)</em> (2020), réalisée en collaboration avec son fils Mathis.
<ul>
<li><strong><em>Basic Typography</em></strong></li>
</ul>
Paul Collins choisit de reproduire des pages de l'un de ses manuels de typographie : les pages 84 et 85 qui renvoient à la police Univers. Dessinée en 1957 par Adrian Frutiger, il s'agit d'une fonte sans-serif qui est encore aujourd'hui un classique de la typographie. <em>Univers</em> est une adaptation des caractères plomb destinée à être utilisée par la première machine à écrire IBM. Créée après la seconde guerre mondiale, cette police reflète la volonté de réunification. Réel tournant dans l'histoire de la typographie, elle est conçue pour fonctionner dans toutes les langues – cette fonte devait d'ailleurs s'appeler à l'origine « Monde ». L'une des pages reproduites par Paul Collins est un texte définissant les usages de la police <em>Univers</em> : en anglais, en français et en allemand. Sans avoir accès au contenu textuel, on peut toutefois imaginer à quelle langue correspond chaque bloc de texte.
<ul>
<li><strong>Des normes dans l'art</strong></li>
</ul>
L’œuvre<em> Les formats</em> (2020) renvoie à un document de référencement de la peinture française utilisé par les marchand.e.s de tableaux. Dans ce document, trois genres sont répertoriés : « Figure », « Paysage » et « Marine ». Pour chaque genre, différents formats sont définis au choix. Paul Collins a reproduit fidèlement la page, avec ses tâches de café, ses traces de marqueur et ses erreurs d'impression (le format 27x16 a été imprimé à l'envers et diffusé comme tel). La page témoigne d'une histoire à la fois personnelle et collective. Les toiles de Paul Collins témoignent de son intérêt pour les questions de transmission de l'information, ses canaux et méthodes.
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<li><strong>Paul Collins, des impressions d’écriture</strong></li>
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<p>Marqué par son expérience en tant que photograveur, Paul Collins dévoile dans l’exposition<em> Mime</em> son intérêt pour les règles de composition graphique. Toutes les toiles qu’il présente suivent la même logique de reproduction de pages d’ouvrages dans lesquelles il remplace le texte par des bandes de peinture grisées. Depuis ses études à Toronto, Paul Collins cultive une curiosité pour les peintures classiques dans lesquelles on peut voir des éléments de texte signifiés (livre, journal, partition, etc.). Les lettres ne sont pas représentées en tant que telles, c’est seulement l’effet « texte » qui est recherché. Dans ses toiles, Paul Collins reprend l’idée de la trame, propre à la photogravure et l’associe à un système de sérigraphie « DIY ». Il commence par photocopier une page d’un livre (par exemple le manuel scolaire <em>History of modern art</em>) puis il l’agrandit et l’imprime au format de la toile. Il dépose son polycopié agrandi sous une grille de moustiquaire et sur cette dernière, il remplit les zones de textes en peignant des bandes. Ensuite il pose la grille de moustiquaire sur sa toile vierge et il repasse les zones peintes, obtenues par le décalquage des emplacements de texte. La peinture se dépose sur la toile entre les fils de la grille. Il réitère ce geste en décalant légèrement cette même grille. Cette technique confère un effet moiré aux zones peintes sur la toile et créé une sorte d’ondulation. Ce motif est davantage perceptible sur les grands aplats, notamment dans la toile <em>History of Modern Art (for D. R.)</em> (2020), réalisée en collaboration avec son fils Mathis.</p>
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<li><strong><em>Basic Typography</em></strong></li>
</ul>
<p>Paul Collins choisit de reproduire des pages de l’un de ses manuels de typographie : les pages 84 et 85 qui renvoient à la police Univers. Dessinée en 1957 par Adrian Frutiger, il s’agit d’une fonte sans-serif qui est encore aujourd’hui un classique de la typographie. <em>Univers</em> est une adaptation des caractères plomb destinée à être utilisée par la première machine à écrire IBM. Créée après la seconde guerre mondiale, cette police reflète la volonté de réunification. Réel tournant dans l’histoire de la typographie, elle est conçue pour fonctionner dans toutes les langues – cette fonte devait d’ailleurs s’appeler à l’origine « Monde ». L’une des pages reproduites par Paul Collins est un texte définissant les usages de la police <em>Univers</em> : en anglais, en français et en allemand. Sans avoir accès au contenu textuel, on peut toutefois imaginer à quelle langue correspond chaque bloc de texte.</p>
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<li><strong>Des normes dans l’art</strong></li>
</ul>
<p>L’œuvre<em> Les formats</em> (2020) renvoie à un document de référencement de la peinture française utilisé par les marchand.e.s de tableaux. Dans ce document, trois genres sont répertoriés : « Figure », « Paysage » et « Marine ». Pour chaque genre, différents formats sont définis au choix. Paul Collins a reproduit fidèlement la page, avec ses tâches de café, ses traces de marqueur et ses erreurs d’impression (le format 27×16 a été imprimé à l’envers et diffusé comme tel). La page témoigne d’une histoire à la fois personnelle et collective. Les toiles de Paul Collins témoignent de son intérêt pour les questions de transmission de l’information, ses canaux et méthodes.</p>
Marqué par son expérience en tant que photograveur, Paul Collins dévoile dans l’exposition Mime son intérêt pour les règles de composition graphique. Toutes les toiles qu’il présente suivent la même logique de reproduction de pages d’ouvrages dans lesquelles il remplace le texte par des bandes de peinture grisées. Depuis ses études à Toronto, Paul Collins cultive une curiosité pour les peintures classiques dans lesquelles on peut voir des éléments de texte signifiés (livre, journal, partition, etc.). Les lettres ne sont pas représentées en tant que telles, c’est seulement l’effet « texte » qui est recherché. Dans ses toiles, Paul Collins reprend l’idée de la trame, propre à la photogravure et l’associe à un système de sérigraphie « DIY ». Il commence par photocopier une page d’un livre (par exemple le manuel scolaire History of modern art) puis il l’agrandit et l’imprime au format de la toile. Il dépose son polycopié agrandi sous une grille de moustiquaire et sur cette dernière, il remplit les zones de textes en peignant des bandes. Ensuite il pose la grille de moustiquaire sur sa toile vierge et il repasse les zones peintes, obtenues par le décalquage des emplacements de texte. La peinture se dépose sur la toile entre les fils de la grille. Il réitère ce geste en décalant légèrement cette même grille. Cette technique confère un effet moiré aux zones peintes sur la toile et créé une sorte d’ondulation. Ce motif est davantage perceptible sur les grands aplats, notamment dans la toile History of Modern Art (for D. R.) (2020), réalisée en collaboration avec son fils Mathis.
Paul Collins choisit de reproduire des pages de l’un de ses manuels de typographie : les pages 84 et 85 qui renvoient à la police Univers. Dessinée en 1957 par Adrian Frutiger, il s’agit d’une fonte sans-serif qui est encore aujourd’hui un classique de la typographie. Univers est une adaptation des caractères plomb destinée à être utilisée par la première machine à écrire IBM. Créée après la seconde guerre mondiale, cette police reflète la volonté de réunification. Réel tournant dans l’histoire de la typographie, elle est conçue pour fonctionner dans toutes les langues – cette fonte devait d’ailleurs s’appeler à l’origine « Monde ». L’une des pages reproduites par Paul Collins est un texte définissant les usages de la police Univers : en anglais, en français et en allemand. Sans avoir accès au contenu textuel, on peut toutefois imaginer à quelle langue correspond chaque bloc de texte.
L’œuvre Les formats (2020) renvoie à un document de référencement de la peinture française utilisé par les marchand.e.s de tableaux. Dans ce document, trois genres sont répertoriés : « Figure », « Paysage » et « Marine ». Pour chaque genre, différents formats sont définis au choix. Paul Collins a reproduit fidèlement la page, avec ses tâches de café, ses traces de marqueur et ses erreurs d’impression (le format 27×16 a été imprimé à l’envers et diffusé comme tel). La page témoigne d’une histoire à la fois personnelle et collective. Les toiles de Paul Collins témoignent de son intérêt pour les questions de transmission de l’information, ses canaux et méthodes. |
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